La belle saison : une réflexion sur l’amour

L’amour n’a pas de sexe, il nous tombe dessus quand on ne s’y attend pas…
nC’est un peu cela le fil conducteur du film « La Belle Saison« . On y parle homosexualité mais surtout d’amour, enfin, plutôt du sentiment amoureux…
nC’est une réflexion sur l’amour.
nL’amour n’a pas d’entrave, le genre est accessoire, la différence d’âge non plus, souvenez nous d’ « Harold et Maude« . L’histoire d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une vieille dame de 80 ans…

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L’histoire :
nDans les années 70, une femme professeur d’espagnol, Carole, qui vit à Paris, impliquée dans le mouvement féministe qui prend alors toute son ampleur (Peace & Love, libération des mœurs, de la femme, chute des tabous, émancipation de la femme…) va faire une rencontre tout à faire fortuite et qui va bousculer sa vie, celle d’une femme plus jeune qu’elle, Delphine.
nDelphine veut fuir le monde agricole dans lequel elle a grandi pour venir travailler à Paris.
nCarole vit en couple et semble très épanouie, pourtant elle se laisse séduire par le tempérament et le courage de Delphine.

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Ces deux personnages ont un caractère bien trempé mais chacune à sa manière…
nDelphine est lesbienne, elle le sait depuis l’adolescence, elle ne trouve pas sa place dans le monde machiste agricole qui ne pourrait pas comprendre sa préférence sexuelle. Elle est issue d’une famille d’agriculteurs qui se désespère de ne pas voir leur fille encore mariée.
nCarole est une jeune femme sûre d’elle, intellectuellement brillante, très sociable, qui n’a pas honte d’afficher ses convictions féministes et politiques.

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Ce film dépeint avant tout une relation d’amour. On n’oublie au fur à mesure qu’il s’agit de deux femmes… Le sentiment amoureux se construit avant même l’étreinte physique, elles sont liées l’une à l’autre par une admiration mutuelle.
nElles sont connectées et l’étreinte amoureuse est un accomplissement.
nAlors que dans le film « Adèle » je me suis sentie mal à l’aise devant les scènes érotiques parce que je ne ressentais pas cette osmose entre les deux femmes.
nChez Carole et Delphine nous ressentons une forme d’alchimie, la relation est fluide.
nIl n’y a pas de dominant et de dominé, elles forment un seul être.
nPour apprécier ce film il faut avoir l’esprit ouvert et se questionner sur ce qu’est l’Amour et les sacrifices qu’on est prêt à faire pour que cet amour s’épanouisse.

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Ce qui est très important de retenir dans ce film, c’est la trame sociale, l’époque à laquelle cette histoire se déroule. On est au début de la libération de la femme, la contraception est encore tabou et l’avortement n’en parlons pas, dans le monde agricole les femmes n’ont pas leur place, le clivage entre la vie parisienne et le monde rural est énorme.
nLe couple que forme Cécile de France (Carole) et Izia Higelin (Delphine) est profondément attachant, authentique, naturel et touchant…
nLeur amour rayonne et il explose à l’écran. Le spectateur ne peut être que sous le charme.
nJe souhaite à tout le monde de vivre un amour aussi authentique que le leur.
nJe vous invite à aller à la rencontre de l’amour…

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Crédit photos : Allociné

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Le clafoutis moelleux, le gâteau qu’on décline à l’infini

Vous ne le saviez peut être pas mais ma fille et mon mari sont très gourmands ce qui me motive à faire beaucoup de cuisine et notamment de la pâtisserie, j’adore faire des gâteaux en toute saison.

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L’été sera plutôt consacré à confectionner des tartes ou des clafoutis, il y a tellement de fruits sur les étals des marchés quand il fait beau, l’hiver m’inspire des gâteaux plus type « teatime », des cakes, des gâteaux aux fruits surtout à base de pommes et épices, du pain d’épices, des sablés pour accompagner le café, des moelleux au chocolat.
nJe vous propose aujourd’hui un petit gâteau tout simple à faire, une recette que j’ai empruntée à ma copine Brigitte qui tient le blog Les filles à table dont je m’inspire très souvent.

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Mais sachez qu’en cette belle saison, vous pouvez décliner ce clafoutis moelleux avec tout autre fruit, pensez aux fruits rouges, au raisin, aux pêches, nectarines, prunes rouges, myrtilles, vous les trouverez très facilement, la mirabelle arrive ici dans le sud de la France, un peu plus tard dans la saison, autour de la fin du mois d’Août.

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Pour réaliser ce gâteau il vous faut:

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Pour 6 personnes :

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-800 gr de mirabelles
n-10 cl de lait (vous pouvez aussi le remplacer par du lait d’amande si vous en avez)
n-60 gr de farine
n-80 gr de sucre (et 10 g de sucre roux)
n-2 œufs
n-250 gr de mascarpone
n-1 cuil. à soupe d’arôme de vanille
n-1 cuil. à soupe de rhum
n-sucre glace (pour la touche décoration)

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Pensez à préchauffer votre four à 180°

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La tâche la plus pénible et fastidieuse est le dénoyautage des mirabelles, je les place dans un saladier avec mon rhum et un peu de sucre roux (10g).

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Dans un autre saladier, fouettez ensemble le sucre et les œufs, quand le mélange est homogène, ajoutez la farine, le mascarpone, le lait et enfin la touche de vanille.

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Beurrez généreusement un moule à gâteau classique, y placer les mirabelles (si votre mari ne les a pas chapardées entre temps) et versez la préparation , la pâte est très souple ; onctueuse c’est presque une crème.

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Enfournez au moins 45′. Sortir le gâteau quand il est bien doré, le saupoudrer de sucre glace, et quand il est froid le placer au réfrigérateur au moins 2 heures.

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Il ne vous reste plus qu’à déguster et j’espère que vous aurez envie de reproduire la recette à votre manière et en choisissant d’autres fruits.

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Je vous souhaite un bel été, gorgé de fruits et de soleil.

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Boomerang : un secret de famille si difficile à percer

Je ne sais pas vous mais moi quand je vais au cinéma c’est pour qu’on me raconte de vraies histoires.
nJe suis également fan de films fantastiques, je pense à Avatar par exemple ou Divergente, mais au fond, même dans les deux films que je viens de citer il y a un « drame humain » et un message philosophique et c’est ce que je recherche quand je vais au cinéma.
nJe dirais qu’un film est bon si il a réussi à m’émouvoir ou à me faire réfléchir voir même avancer, tout ce préambule pour vous dire que comme chaque mardi je suis allée au cinéma, à l’affiche Boomerang, et l’émotion était au rendez-vous…

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Ce film retrace une histoire de famille douloureuse, emprisonnée par un secret et des non dits qui empêchent le personnage principal Antoine, le fils aîné, interprété par Laurent Lafitte (surprenant cette fois dans un rôle « sérieux » à l’inverse de son rôle dans Les petits mouchoirs de G. Canet), de devenir un adulte épanoui.

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L’histoire :
nAntoine n’arrive pas à se construire, il a échoué dans sa vie de couple et a des rapports relativement conflictuels avec sa famille, un peu comme le vilain petit canard.nSeule sa sœur (Mélanie Laurent) lui accorde de l’attention et une forme d’écoute.
nAntoine consulte un psychiatre pour tenter de percer le secret de son mal-être mais peu à peu il prend conscience qu’il doit, pour aller mieux, se poser les bonnes questions et surtout faire face à son père pour percer le mystère qui entoure la mort de sa mère survenue lorsqu’il était âgé de 10 ans.
nJe ne vous en dévoile pas davantage.

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Ce film m’a plu bien évidemment parce qu’il m’a ramené à mon histoire personnelle puisque j’ai également perdu ma mère très jeune et que ma propre famille est empêtrée dans des non-dits et des mensonges, mais surtout, ce film montre combien il est vital pour un épanouissement personnel de ne pas éluder les questions qui dérangent, il faut, même si cela est douloureux poser les problèmes sur la table, chercher le dialogue, et effectivement se souvenir du passé pour avancer vers l’avenir et construire et surtout ne pas répéter un fonctionnement familial basé parfois sur le mensonge et le silence.

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Dans ce film est également très bien montré qu’il faut parler aux enfants, même lorsqu’ils sont très jeunes, pour éviter les traumatismes, il faut essayer de ne pas éviter les sujets tabous tels que par exemple la mort, l’homosexualité comme cela est très bien montré dans ce film.

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Voilà je vous invite donc à cette séance de cinéma le tandem Laurent Lafitte, Mélanie Laurent fonctionne très bien, les scènes familiales sont authentiques très bien interprétées notamment les scènes entre Antoine et son père, Antoine ne parvenant pas à affronter son père qui l’humilie comme si il n’avait qu’une dizaine d’années alors qu’il a 40 ans, c’est un film à voir, qui parle de la famille et comment chacun se construit avec sa famille.
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nJ’ espère vous avoir donné envie de découvrir ce film d’ailleurs tiré du roman de Tatiana De Rosnay, je vous souhaite une bonne séance.

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Crédit photos : Allociné

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La dernière leçon

Vous connaissez maintenant ma passion pour le cinéma, ce cinéma qui nous parle d’émotion et notamment des histoires de famille (Boomerang, Premiers crus…).

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Contrairement à ma fille Camille (excuses moi ma chérie) je laisse sa chance au cinéma français, je viens de découvrir le film de Pascale Pouzadoux La Dernière leçon et j’ai été tellement chamboulée que je ne pouvais pas faire l’économie de vous en parler…

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L’histoire:
nMadeleine vient d’avoir 92 ans, elle est fatiguée et a pris la décision de « partir ». Elle fait le choix d’en parler à ses enfants et petits enfants lors du dîner d’anniversaire qu’ils ont préparé à son intention. L’ambiance est à la fête et son annonce vient glacer ce repas de famille. Ses enfants sont choqués et ne comprennent pas sa décision….

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Ce film est tiré d’une histoire vraie et elle est portée à l’écran par d’excellents acteurs notamment Marthe Villalonga (Madeleine) et Sandrine Bonnaire dans le rôle de sa fille Diane, Antoine Dulery (le fils) est également très bon dans le rôle du fils borné.
nCe long métrage vient mettre en scène des sujets très graves comme la déchéance, la vieillesse, le lien familial, le droit à mourir dans la dignité, le droit à mourir tout court.

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Tout au long du film nous allons découvrir le personnage de Maddy (Madeleine), ancienne sage-femme, a la forte personnalité, militante dans sa jeunesse, engagée pour de grandes causes, attachante, pleine d’humour, une vraie amoureuse de la vie.
nMaddy a pris sa décision en toute connaissance de cause, elle n’est pas malade, elle est juste fatiguée et elle ne veut pas d’une vie au rabais, une vie étroite et sans saveur où elle serait privée de sa liberté parce que son corps la lâche.
nJusqu’à son dernier souffle elle veut rester maîtresse d’elle même c’est pourquoi elle va préparer son départ avec tout le soin qu’elle a apporté à chaque chose toute sa vie, elle veut tout laisser en ordre.
nCe film m’a rappelé un livre que j’ai lu très récemment de Fanny Flagg (Miss Alabama et ses petits secrets) qui traite du même sujet.

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Ce film m’a bouleversée pour des tas de raisons, bien sûr parce qu’il m’a ramenée au lien si fort qui me lie à ma fille mais aussi par l’absence de lien à ma propre mère que j’ai perdue à l’âge de 12 ans. Cette histoire familiale parle aussi de transmission (comment on apprend à sa fille à cuisiner, à danser, à aimer, à lâcher la main de sa mère…c’est très beau.
nCe qui est montré aussi de façon très juste, c’est comment la mort et la vieillesse sont des sujets tabous dans notre société occidentale (l’aide à domicile d’origine africaine comprend tout à fait le choix de Maddy et dédramatise toutes les faiblesses de la personne âgée).

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Diane (Sandrine Bonnaire) est très attachée à sa mère. Cet amour qu’elle lui porte ne lui permet pas de percevoir combien sa mère est fatiguée et de plus en plus privée de ses moyens, elle voudrait la garder toujours au fur et à mesure du film elle comprend, enfin, que sa mère ne reviendra pas sur sa décision alors elle décide de profiter ensemble de ces derniers moments de complicité. Ce passage du film est absolument magnifique, les deux actrices sont magistrales et elles méritent toutes deux une vraie récompense.

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Je vais cesser mon bavardage… mais je vous laisse réfléchir, il est bien question dans ce film d’un vrai sujet de société qui nous concerne tous.

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Avons nous le droit de choisir notre moment pour quitter ce monde ? Avons nous le droit de partir dignement lorsque la vieillesse et la déchéance nous guettent?

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