Une petite bouffée d’air et tout va mieux

Vous connaissez toutes et tous mon addiction à la nature et aux promenades en plein air. Compte tenu de mon état de santé, je ne peux malheureusement plus faire les longues randonnées comme je le faisais il y a encore deux ans, je me sens vite à bout de force.

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Depuis ma découverte avec le yoga (voir mon billet) (hatha yoga précisément) je retrouve, depuis deux mois maintenant, un peu plus de confiance en mon corps. J’ai retrouvé un peu de stabilité et de tonus psychique qui me permettent de retrouver cette communication avec la nature qui me manque tant.

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Mon chien m’accompagne à chaque sortie et il semble heureux même si ceux ne sont que des promenades sur des sentiers de forêt plats et nous avons tous les deux ainsi notre quota de bonheur.

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Habitant Solliès-Toucas, mon domicile jouxte un endroit charmant faisant partie de la commune de Solliès-Pont qu’on appelle Sainte Christine.

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Ce lieu est paisible, reposant, propice à la promenade et à la méditation.

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Je n’écoute jamais de musique en me promenant, je préfère le chant des oiseaux, le souffle du vent, le craquement des branches quand , mon Golden Retreiver, Snow de son prénom, est à la recherche de sa balle, les feuilles sèches qui crissent sous mes pieds.
nSingulièrement, lors de ma dernière balade j’ai adapté ma respiration à celle que je pratique au yoga, loin de celle que je pratiquais en randonnée. L’inspir et l’expir se font par le nez, le « souffle victorieux » Ujaï m’aide encore plus à me relaxer et à me dépasser aussi.

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Si vous souhaitez vous reposer au calme, je vous conseille cet endroit, relativement frais en été et de la Chapelle on domine tout le village de Solliès-Pont, c’est d’ailleurs cette mairie qui a financé les travaux de rénovation de la chapelle, elle est aussi entretenue par des bénévoles.

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Même si vous n’êtes pas marcheurs, installez vous dans un petit coin tranquille, avec un petit thermos, un fruit et un bon livre et profitez de la nature.
nNous vivons dans une trop belle région pour vivre enfermer.

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Oxygénez-vous, profitez de toutes les saisons car elles ont toutes un charme fou, et prenez le temps de vivre sereinement, tranquillement, déconnectez-vous au sens figuré mais actuellement surtout au sens propre.

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Laissez un peu de côté la télévision et l’ordinateur, faites découvrir à vos enfants les jeux de plein air (cache-cache, chat perché, jeux de pistes), partez à la découverte…la nature est pleine de trésors, la nature vous renvoie de l’énergie et de l’émotion.

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Poussez la porte de chez vous et découvrez ce qui vous entoure, les balades en pleine nature sont distrayantes, gratuites, jouissives pour grands et petits.
nFaites le, dès que vous le pouvez, aidez vos enfants à retrouver un monde vrai, et non un monde virtuel. Expliquez leur très tôt combien il est important de sauvegarder notre planète et notre nature.

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Et honnêtement n’est-on pas mieux ici que chez Mac Donald, environnement plus sain, moins bruyant et le goûter meilleur qu’un Happy Meal!!!

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La couleur de l’ONF

Ce matin là, en ouvrant mon dressing, j’ai trouvé du premier coup la tenue que je voulais porter, ce qui n’est pas le cas tous les jours!.nEn général, j’ai besoin de plusieurs tentatives, d’essayages, de tergiversations en tout genre avant de me sentir bien dans une tenue.

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En fait je ne suis jamais sûre de moi, j’essaie de cacher ceci, de ne montrer pas trop cela, bref l’habillement pour moi, les matins où je suis chagrin n’est pas une évidence!

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Avez-vous remarqué que depuis quelques temps la couleur kaki revient en force, elle n’est plus assimilée comme une couleur masculine, symbole de l’ONF, vous visualisez toutes, la combinaison des gardes forestiers ou des militaires.

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Le kaki a rejoint le rang des dressings féminins. J’adore cette couleur qui est si facile à porter, un vert tout à fait particulier, ni clair, ni foncé et effectivement une couleur un peu forêt et moi la forêt et le plein air font partie de moi.

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Je vous présente ma petite jupe en suédine kaki, je la trouve craquante cette jupe, facile à associer, je peux la porter avec un top écru, jaune, ocre, safran ou encore corail.
nElle est toute légère et très agréable à porter.

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Je l’avais trouvée en solde chez Jennifer cet hiver, j’ai testé la jupe en hiver mais elle est importable l’hiver sur des collants l’électricité statique me la colle entre les cuisses, rien de très glamour, par contre l’été elle est juste parfaite. Devinez le prix? 5€, une vraie belle affaire.

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Je m’habille beaucoup chez Jennyfer car c’est une des marques, certes réservée aux adolescentes, mais qui a l’avantage de me proposer des articles en 34 voir en 32 (voir ma jupe culotte ).

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En fait la tenue est toute simple, un petit haut que j’adore, trouvé chez Promod, il y a déjà 2 ans, et je ne m’en lasse pas, je le porte avec tout, hiver comme été. L’écru est une couleur très flatteuse. Ce top est à la fois élégant et bohème, le travail de dentelle est très réussi et donne vraiment du style à ce top.

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J’ai choisi de prendre, au cas où (vous connaissez ma frilosité quand les magasins sont climatisés) mon petit poncho à franges, pas très convaincue au moment de l’achat et maintenant il ne me quitte plus et se porte facilement avec une robe, un pantalon, un short, une jupe. De couleur neutre il s’associe avec tout. Il vient de chez New Look, encore une enseigne qui propose de belles pièces à des prix abordables et très tendance.

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Pour finir le look, j’ai fait dans la sobriété, le sautoir vient de chez La Perle d’Oro, il s’accorde avec beaucoup de mes tenues et peut se porter bohème ou chic.

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Un petit bracelet, une petite pacotille que mon mari m’a offert cet été aux Médiévales de Brignoles, je l’adore comme quoi avec 5€ je me sens gâtée, à partir du moment où j’ai un coup de coeur, un petit rien fait mon bonheur.

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Et pour terminer, je vous disais plus haut que le kaki se marie parfaitement bien avec le jaune et le camel. J’ai donc ressorti mon petit sac jaune de chez Kiabi et mes sandales camel de chez Bershka que je n’ai pratiquement pas quittées de tout l’été.

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Alors que pensez-vous de ce petit look? Il vous plaît? Etes-vous fan vous aussi de la couleur ONF?

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J’espère ne pas vous lasser avec mes looks car j’ai parfois l’impression de vous présenter un peu toujours des pièces similaires, mais difficile de changer de style et de personnalité. Comme on dit chasser le naturel, il revient au galop!

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La pâtisserie est un jeu d’enfant

Vous connaissez tous mon goût pour la cuisine, la pâtisserie et surtout mon obstination à faire en sorte que ce que je prépare soit joli à l’oeil, et gouteux au palais, et que tout cela ne prenne pas toute votre après-midi!

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Grâce à de bons ustensiles, et surtout grâce aux trouvailles que je fais en la matière chez Babou, ma caverne d’Ali Baba préférée.
nJe suis allée y faire un tour la semaine dernière et j’ai trouvé deux trois petites choses qui me manquaient à la maison pour me faire gagner du temps.
nJe vais vous montrer tout cela en images et en plus je vais vous donner la recette de mes petites tartelettes aux mirabelles, les mirabelles sont de saison, il faut en profiter, car la période est très très courte, comme la pomme reinette (et pomme d’Apie, « L’ornement de nos desserts, l’Api, « Cette pomme qui veut être « mangée goulûment, sans façon, avec la peau tout entière » écrivait avant 1688 Jean-Baptiste de La Quintinie, directeur des jardins potagers de Versailles).
nLa pomme reinette, on ne la trouve plus en hiver, une des pommes que je préfère qui sent le verger et le plaisir de la cueillette, un délice à dévorer crue!
nRevenons à nos mirabelles de Lorraine

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Quand je me lance dans la pâtisserie ou la cuisine, j’utilise très souvent mon robot qui ne quitte pas mon plan de travail, il est pratique mais pas pour tout. Il sait tout faire mais parfois le temps de sortir les accessoires j’ai déjà fait le travail avant lui.
nJ’ai à ce propos de gain de temps, découverte une merveille de petit balance électronique chez Babou au prix de 10€ pile comprise.

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Elle est carrément géniale, elle pèse tout au gramme près et elle convertit même les liquides c’est pas top ça!…. moi qui suis toujours fâchée avec les conversions….
nD’autre part si vous êtes dans une phase de régime, dans mon cas, c’est de grossir dont il s’agit (si étonnant que cela puisse paraître), elle est extrêmement pratique.
nGrâce à cette petite balance, j’ai pu enfin constater, quand je pèse ma salade, ma courgette râpée, mon bout de fromage frais, que je suis très loin de la quantité qu’il me faudrait!!!
nJe n’ai aucune notion des quantités, comme les crudités font beaucoup de volume on n’a rarement l’impression de ne pas manger assez.
nDonc cette petite balance est top, d’autre part les petits moules à tartelettes en silicone trouvés également chez Babou au prix de 8€ sont très pratiques.nLe moule est conçu pour 12 tartelettes, et vous permet de faire des tartelettes toutes différentes. Je sens qu’à mon prochain passage je vais m’en prendre un autre, ainsi je pourrais faire une version salée et une autre sucrée. C’est ce qu’on appelle faire d’une pierre deux coups! Une salade verte et le dîner du soir est prêt.

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La petite panière en métal doublée tissu vient également de chez Babou, elle se décline en plusieurs teintes, j’ai choisi l’écru, plus en accord avec le style de ma cuisine, je m’en sers pour poser des fruits, du pain, et même présenter un assortiment de légumes pour l’anchoïade.Une petite panière polyvalente!

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Vous avez également reconnu les petites coupelles en verres qui font partie d’un service acheté aussi chez Babou, comprenant un petit saladier transparent et quatre coupelles pour la somme de 6€! Tous mes torchons viennent de chez Babou, ils sont tous plus jolis les uns que les autres, 3€ les deux, celui-ci à pois est très girly, j’adore! Alors ne vous privez pas et faites de jolies desserts!

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Ce jour là je me suis contentée de faire juste un dessert ou un goûter car avec mon gourmand de mari, le dessert se transforme souvent en goûter car à chaque passage dans la cuisine il dévore une ou deux tartelettes à la sortie du four!.

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Alors il vous suffit de:

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– 1 pâte sablée toute prête(ou si vous avez le temps elle est meilleure faite maison)
n- 300gr de mirabelles dénoyautées
n- 15cl de crème fraîche liquide entière
n- 15 gr de sucre roux
n- 20 gr de poudre d’amande
n- 20 gr de sucre
n- 1 petit bouchon de rhum (si vous aimez)

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Maintenant il vous suffit de suivre le chemin à suivre en images.
nAvec un emporte-pièces ou un verre retourner vous découpez vos ronds pour garnir vos moules bien beurrés, et vous dénoyautez les mirabelles.
nPréchauffez le four thermostat 7 (200°) position tarte (car les fruits rendent du jus et sinon détrempent la pâte)

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Pesez le sucre:

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Pesez la poudre d’amandes

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Mélangez sucre, poudre d’amandes, et la crème:

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Il ne vous reste plus qu’à garnir vos moules, et hop au four pour 20 à 25 minutes. Attendez le refroidissement avant de démouler, cela va aller tout seul.

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Je vous souhaite une bonne dégustation! Et n’oubliez pas ma devise « le bonheur est chez Babou ».

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Divines mais pas seulement

Le film qui m’a tant bouleversée mardi dernier est toujours à l’affiche en ce moment, allez le voir. Ce film méritait que j’écrive un billet pour vous en dire quelque chose, mais quoique je puisse écrire, jamais mes mots seront à la hauteur du film.

Comment trouver les mots justes pour vous dire que Divines est pour moi le film magistral de l’année le film de la réalisatrice française Houda Benyamina, qui a remporté la Caméra d’Or au dernier festival de Cannes.

Après Bande de filles de Céline Sciamma en 2014, il s’agit du ­deuxième film français qui voit la cité du point de vue de jeunes femmes/ados. Il y a donc des similitudes, mais les deux films sont très différents.

Divines est beaucoup plus sombre, plus pessimiste et c’est pourquoi je suis sortie si bouleversée, ce film a remué beaucoup de choses en moi, sur mon parcours personnel et professionnel (puisque vous savez tous aujourd’hui que j’ai exercé pendant presque 30 ans le métier d’éducatrice auprès de jeunes délinquants filles et garçons.

Divines, n’est pas seulement un film, des images et des dialogues il s’agit d’une histoire, de la vraie vie de deux gamines qui ont eu le malheur de grandir dans une cité et dans des familles cabossées par la vie, par la misère et les galères à traverser en tous genres, et notamment le manque d’argent.

L’histoire:

Dounia vit dans une cité en bordure de l’A3 et passe ses journées avec son amie Maimouna.
Pour s’en sortir, elles volent des sodas au supermarché et les revendent à la récréation. Elles végètent en BEP « devenir hôtesse d’accueil»!
Leur rêves à elles, c’est de gagner de l’argent comme elles le chantent « money, money, money » beaucoup d’argent. Elles sont persuadées d’en trouver en travaillant pour Rebecca, une dealeuse respectée qui s’offre des «boy toys» et se fait conduire en décapotable.

Alors qu’elle « gravit les échelons dans la criminalité », Dounia rencontre Djigui, un jeune danseur, ce jeune homme va lui apporter la douceur et la féminité dont elle est dépourvue, il va lui révéler, au fil du temps, ce qu’elle est vraiment, et surtout la sensibilité, la féminité qu’elle a enfouies en elle si profondément pour se blinder contre la souffrance et la honte.

Mais, lorsque cette sensibilité, cette délicatesse, cette féminité se dévoilent enfin en elle, lorsqu’elle assume enfin cette attirance pour un homme Djigui (Kevin Mishel) plein de sensibilité, il est danseur dans un ballet contemporain, l’histoire ne peut se poursuivre, et se révèle impossible comme si l’accès au bonheur lui était interdit.

L’actrice principale est la petite sœur de la réalisatrice, Oulaya Amamra, 20 ans, y incarne Dounia, une jeune fille qui vit dans un camp de Roms (un véritable taudis) un lieu ou Dounia doit tout gérer car sa mère, femme/enfant, s’alcoolise et se prostitue en permanence. Dounia vit en marge d’une cité de la banlieue parisienne et elle est fermement décidée à changer le cours de sa vie, quitte à faire parler les poings.
Cette jeune actrice est absolument sublime dans ce rôle, elle crève l’écran, elle ne joue pas un rôle, elle est Dounia! Malgré tous les méfaits qu’elle commet, Dounia devient attachante, touchante, elle nous fait passer du rire au larmes. Elle semble perchée dans un monde imaginaire, où tout serait luxe et volupté, et qu’elle est persuadée d’atteindre.
Déborah Lukumuena, est sa meilleure amie, Maïmouna, son seul amour, la seule personne en qui elle a confiance, qu’elle aime au delà de tout, pour laquelle elle est prête à tout, celle qui donne encore du sens à sa vie.
Mamounia est issue d’un tout autre milieu, pauvre également mais sain, une famille stricte, sévère, qui garde sans arrêt un oeil sur vous, mais qui s’inquiète aussi pour vous, vous protège, essaie de vous montrer la voie à suivre, Mamounia a une famille, Dounia est une bâtarde, c’est ce qu’elle est pour tous ceux qui la connaisse dans la cité.
Cette amitié fusionnelle les aide l’une comme l’autre a échappé à leur quotidien, elles s’échappent ensemble par la pensée dans un monde meilleur, un monde où les femmes ne sont pas relayées au second plan.

La drogue, la pauvreté et la relégation sont omniprésentes dans ce film. Mais ici, nul misérabilisme ou discours social pesant.
On sent que le film se nourrit d’un long travail dans les quartiers, je me suis sentie « de retour dans ma vie professionnelle quand j’allais à domicile faire mes visites et que je constatais les conditions de vie de tous ces jeunes suivis par la Justice des Mineurs.

Ce film est émouvant parce qu’il parle de survie, du quotidien des pauvres qui vivent dans les cités, de la délinquance qui s’y développe, il parle aussi de la condition féminine, cette génération qui grandit en ce moment et qui refuse la domination masculine qui n’a que trop durée. Est-ce que nous nous permettons de porter un regard ou poser un véto concernant l’habillement des hommes dans la rue?

La jeune Dounia se moque pas mal de l’école, elle la quitte avec fracas, tournant la dos à un BEP dont elle n’a que faire, pour se faire dealeuse en espérant faire fortune et donc quitter ce monde dont elle connaît tous les recoins. Mais chaque fois que le film laisse croire que tout va bien pour Dounia et Maïmouna, un événement ruine leurs minces espoirs…

Elles sont toutes les deux un tourbillon, on passe à pleine vitesse du comique au tragique, de la chronique sociale au polar haute tension. La réalisatrice récupère et brasse tous les clichés qui traînent au pied des cités pour en faire quelque chose d’étonnamment neuf, rien de tel n’avait été filmé avant. Rien que dans leur apparence, les inséparables Dounia et Maimounia, perpétuellement en maraude dans leur quartier désolé, se distinguent du lot commun….Et pourtant ces deux gamines moi je les ai croisées tant de fois dans les cités toulonnaises, des gamines qui délinquent, qui rêvent, qui outrepassent les règles de la bonne société, qui se font remarquer et auxquelles on s’attache malgré tout. (je vous l’avoue la première des règles que doit suivre un éducateur est « je ne dois pas m’attacher, je dois prendre la bonne distance, je n’y suis jamais arrivée, toujours à tenter de leur montrer le chemin et le bout du tunnel, sacrément long le tunnel!)
Dounia dissimule sa beauté sous d’informes blousons masculins, elle est aussi menue, tendue et énervée que la seconde est grande, costaude, douce et enveloppante.
Le film prend le temps de nous faire vivre et goûter leur amitié à la vie à la mort, comme on n’en expérimente qu’à l’adolescence, (rappelez-vous de votre meilleure copine avec laquelle vous étiez collée du matin au soir, n’avez-vous jamais fait les 400 coups?….)
Elles sont soudées contre le reste du monde, elles jouent les affranchies dans un milieu bien plus dur qu’elles, et que, naïvement elles sont certaines de conquérir. Leur innocence se déguise en audace. Une audace qui va les perdre.

La « féminité » dans cette histoire en miroir, est tenu par un garçon, Djigui, passionné de danse, dont Dounia vient contempler les répétitions en cachette. Cette histoire d’amour, non déclarée, naissante, pudique suggère une autre issue à la tyrannie de l’argent, une sortie de secours par l’art.
Ce pourrait être naïf, mais ces scènes-là, magistralement chorégraphiées, expriment avec force le désir, le rêve et l’apprivoisement, la découverte de l’amour, la découverte de la beauté par l’art. Ces scènes de danse m’ont littéralement transportée, bouleversée et la bande son est également sublime.

Divines amène une vision ni positive ni négative, de ce qui se passe en banlieue, juste un tableau très fidèle de ce que vivent les filles aujourd’hui.Il n’y a qu’à voir en ce moment toute la polémique qui se construit autour du port du short par une femme. En 2016, les filles se posent tous les matins la question de savoir ce qu’elles peuvent porter pour sortir sans se faire agresser ou « traiter » comme on dit dans le jargon « délinquant ».

Dans ce film, il y a une scène à laquelle il faut prêter attention car elle révèle la métamorphose de Dounia, elle quitte son costume de bâtarde pour revêtir l’habit de la princesse Dounia, au moment même où son prince charmant de danseur lui demande son prénom en la faisant tournoyer dans ses bras jusqu’à ce qu’elle parvienne à livrer, enfin, son nom Dounia (aurait-elle enfin trouvé une identité?)

Désormais, elle en voudra toujours plus, pour se prouver à elle-même et aux autres qu’elle vaut mieux que d’être surnommée « la bâtarde ». Qu’elle vaut mieux qu’être à la botte d’une dealeuse.
Certes, Dounia prend conscience, mais à quel prix, au prix de quelle souffrance? Comment sort-on indemne d’une telle vie de souffrance, de deuils à faire, de douleurs et comment sort-on de la délinquance quand on ne parvient pas à s’extraire d’un milieu qui vous aspire, qui vous engloutit!_

Je vous invite nombreuses, nombreux à venir à la rencontre de notre jeunesse elle est rebelle mais elle est fragile et je pense même que nous avons tous notre responsabilité dans cette dérive de notre jeunesse.
nLes parents en premier lieu qui, à mon sens, doivent donner l’exemple, expliquer à leurs enfants que le chemin vers la liberté est long mais qu’il mérite qu’on fasse des efforts, qu’on apprend pas à être autonome avec une baguette magique ou un martinet, que pour être libre il faut avant tout acquérir le savoir, la connaissance pour garder son libre arbitre, pour aller plus loin, pour échapper à une vie dont on ne veut pas. Et pour cela il faut de la patience, du courage, de la ténacité. Savoir ce que l’on ne veut pas est déjà un grand pas en avant pour acquérir ce que l’on souhaite.

Ce billet est très long et sûrement certains d’entre vous abandonneront la lecture en cours de route, je le comprends, mais ce qui était important aussi pour moi était de rendre hommage à une réalisatrice talentueuse et deux actrices qui m’ont vraiment épatée par leur naturel et leur authenticité!

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Crédits photos Allociné

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