Un sujet d’article qui me tenait à coeur d’écrire depuis bien longtemps, d’autant plus que nombreux sont les films qui abordent le problème du handicap, au sens large du terme. Le handicap peut-être physique mais aussi psychique. Tout handicap nous entrave et nous empêche d’atteindre un certain nombre d’objectifs, même parfois de petits objectifs.
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Le film que je suis allée voir il y a quelques semaines parle avec beaucoup d’authenticité du problème du handicap, de ce qu’il génère pour ceux qui en sont atteints mais également pour les personnes qui gravitent autour, proches ou moins proches.
nLa société n’est pas tendre avec les handicapés (je le répète physiques ou mentaux). La société ne les assume pas vraiment, l’handicapé fait peur, il est différent, il est asocial, il est lourd à porter, il renvoie l’idée de la mort….
nCertaines personnes sont absolument incapables d’empathie face aux personnes en souffrance, les handicapés et les vieux notamment, parfois même la famille proche, le conjoint ne parvient pas à gérer ce type de situation plus que délicate, voir intolérable.
nCe film, réalisé par Théa Sharrock est pour moi remarquable (il est vrai aussi que j’adore les comédies anglaises) car il aborde le sujet du handicap, et du suicide assisté sans mièvrerie, sans détour, et il est à mon sens encore plus réussi que le film Intouchables que vous connaissez tous.
nAvant toi est l’adaptation fidèle du roman Avant toi écrit par Jojo Moyes, romancière britannique née en 1969. Le livre a été publié en 2012. C’est elle qui a adapté son histoire en scénario de film.
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L’histoire:
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L’histoire se déroule dans une petite ville de l’Angleterre rurale. Si Louisa âgée de 26 ans, prénommée « Lou » Clark est originale et artiste dans l’âme, (Emilia Clarke), elle n’a pas d’ ambition particulière et se contente de la vie qu’elle a, elle se sent au fond heureuse dans sa petite bourgade. Lou est néanmoins très étonnante, comme sortie tout droit d’un livre pour enfants, toujours habillée et chaussée de façon improbable et colorée, elle ose des associations vestimentaires à faire sourire. Lou se contente d’enchaîner les petits boulots pour permettre à ses proches, surtout ses parents, de joindre les deux bouts.
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Will Traynor (Sam Claflin), est, quant à lui, un fils de bonne famille, bien élevé, riche banquier. Il était un homme audacieux, optimiste, séducteur, amoureux jusqu’à ce qu’il se retrouve paralysé, suite à un accident survenu deux ans plus tôt. Depuis, il est devenu cynique, aigri, mutique et a renoncé à tout. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.
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L’histoire est en fait la rencontre improbable de ces deux êtres, que tout oppose au demeurant. Sauf que, lorsque Lou, accepte de travailler comme aide-soignante auprès de Will, c’est, bien sûr, parce qu’elle a absolument besoin d’argent pour aider sa famille mais en même temps redonner le goût à la vie à cet homme devient pour elle un vrai challenge! Et peu à peu, les deux jeunes gens s’éprennent passionnément l’un de l’autre, et Lou tient absolument à faire du reste de la vie de Will un moment de bonheur.
nJe ne vous en dévoilerai pas davantage….
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Sauf que le handicap est une maladie que parfois on ne parvient pas à surmonter quand on en est la victime, parfois il est plus facile de se laisser mourir que de se battre pour vivre, pour vivre au rabais….
nLe choix de mourir par suicide est un acte volontaire, un choix personnel et dans ce film le sujet du suicide assisté est abordé sans tabou. Il faut savoir que les personnes qui souffrent de handicap ont souvent le sentiment d’avoir perdu toute dignité, ou la capacité de pouvoir agir par eux-mêmes, accompagner les personnes qui ont pris une telle décision est indispensable car elle signifie respect! Un autre film Quelques heures de printemps très émouvant avec Vincent Lindon et Hélène Vincent évoque aussi le suicide assisté d’une manière plus poignante.
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J’ai aimé l’interprétation des acteurs, Emilia Clarke est méconnaissable, enjouée, originale, délurée…rien à voir avec son rôle dans Game of Thrones. Sam Claflin (Will Traynor) est très authentique dans ce rôle pas facile à interpréter si on imagine le tournage face à une actrice qui, rien que par son accoutrement, a du le faire mourir de rire!
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Au début de mon billet j’évoquais le problème du handicap sous toutes ses formes. J’aimerais vous sensibiliser à ce que vivent au quotidien les personnes handicapées, surtout celles qui ne sont pas riches comme dans les films… Celles qui sont obligées de faire appel aux aides sociales, MDPH, CAF, ALD….
nCelles qui sont seules et ont envie de lâcher la rampe tellement il est difficile de vivre quand on se sent « différent », quand on se sent être un poids pour autrui.
nJ’inclus les personnes âgées qui souvent attendent la mort dans des « mouroirs » hôpitaux ou maisons de retraite, les personnes qui souffrent de la maladie d’Alzeimer je vous mets les références de films que vous devez voir si cela n’est pas déjà fait, Still Alice, un film dur mais vrai, N’oublie jamais, également à ne pas rater. Les personnes qui sont touchées par le cancer, Nos étoiles contraires, magistral aussi, les personnes qui souffrent de troubles mentaux comme la bi-polarité, Mr. Jones, la schizophrénie, les psychoses, l’anorexie mentale, une maladie tabou qui touche aussi l’adulte et qui conduit à la mort, My skinny sister. Les personnes atteintes de trisomie 21 Le Huitième jour, d’autisme, Rain Man….
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Beaucoup de films abordent toutes ces questions mais j’aimerais tant que chacun prenne conscience que ce ne sont pas que des histoires, c’est malheureusement la vraie vie, et parfois la vie vous joue vraiment de sales tours qu’on a réellement envie de lui tourner le dos.
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Allez voir ce film pour la romance certes, c’est un beau film, mais je suis certaine que vous sortirez de ce film bouleversés et désireux peut-être d’aider, de donner et de comprendre davantage les personnes autour de vous, de prendre conscience que le drame de la maladie et du handicap peut toucher n’importe lequel de nous.
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Crédit photos Allociné
Je comprends ce que tu veux dire à travers ce billet, c’est un sujet encore tabou en France, certains pays ont accepté le suicide assisté. J
Tu m’as donné envie évidemment et comme toujours, d’aller au cinéma découvrir ce petit film empli d’un grand message.
Tu as tellement une facilité à « jeter » de l’émotion dans les billets j’ai à chaque fois les larmes aux yeux en te lisant…
Je t’aime
J’ai vraiment beaucoup aimé ce film !
Même si je ne pensais pas que la fin serait ainsi, je pense qu’autrement le film n’aurait pas été aussi bien !
J’ai adoré le jeu des deux acteurs, et notamment celui d’Emilia Clarke qui est à mourir de rire !
Beau billet, plein d’émotions et de références pertinentes. La France n’est pas un modèle de soutien de la différence . Essayons de changer cela.
Merci.