Voilà bien longtemps que je n’avais pas poussé la porte d’une salle obscure… rien de bien tentant à l’affiche ces derniers mois. Depuis Avatars je n’avais rien vu qui vaille la peine que je vous en touche un mot…
Mais aujourd’hui je renoue avec le plaisir de partager avec vous l’émotion que j’ai ressentie durant la projection de ce film.
Le cinéma français nous fait parfois de très jolis cadeaux, il n’y a qu’à repenser à « Revoir Paris » césarisé.
Les Choses Simples est un film de Eric Besnard qui nous avait régalé avec son « Délicieux ». Ce cinéaste vient, certes, évoquer dans ce film un sujet qu’on pourrait qualifier de bateau, sauf qu’il le fait d’une très jolie manière. Le film conjugue des valeurs chères à mon coeur. Il prône le savoir-être « ici et maintenant » en plein coeur du vacarme fracassant de notre société actuelle. Il milite pour le retour à de vraies valeurs…
Oui vous me direz « c’est cul-cul » sauf qu’il est bon parfois de rappeler à certain que faire de l’argent, avoir du succès, être performant, ne fait pas la valeur d’un homme.
L’histoire:
Vincent est un célèbre entrepreneur à qui tout réussit. Un jour, une panne de voiture sur une route de montagne interrompt provisoirement sa course effrénée. Pierre, qui vit à l’écart du monde moderne au milieu d’une nature sublime, lui vient en aide et lui offre l’hospitalité.
Cette histoire est portée avec brio par un duo d’acteurs que je trouve personnellement brillants. Sous cet aspect « ours mal-léché et pourtant poli et délicat Gregory Gadebois donne la réplique à un Lambert Wilson prétentieux, arriviste, égocentré. Tout cela dans un décor qui vous donne envie de filer faire un tour à la montagne…. car il n’y a pas que Jean Ferrat qui en vante les mérites.
Le réalisateur réussit son pari en mettant en scène une rencontre entre deux contraires. La question est-elle dans quel camp doit t-on verser?
Comment conjuguer modernité et progrès avec valeurs humaines et respect de la nature? Comment trouver le parfait équilibre?
A sa manière le film nous dit que nous nous mentons souvent sur la place où nous nous inscrivons et que nos aspirations profondes sont souvent dans un ailleurs… Eric Besnard nous offre un film à contre-courant qui nous invite à un retour aux sources et à la contemplation. Et ça fonctionne!
Ce film vous mettra du baume au coeur grâce à sa positivité, sa douceur, et ses paysages magnifiques… et vous ne pourrez sortir de la salle sans vous poser la question:
Suis-je bien à ma place? à ma juste place?
Comment s’y prendre pour être mieux? pour être vraiment moi-même et s’éloigner de ce monde qui doit être « instagramable » coûte que coûte…
Crédits photos: Allocine