Tintin au Grand Palais

Lors de notre passage à Paris, fin novembre, avant d’aller rejoindre l’hôtel Novotel Bercy, nous avons eu le temps Jenychooz et moi-même de profiter de l’exposition présentée au Grand Palais sur Hergé.

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Je vais vous laisser la découvrir en images, car l’image est plus parlante que les mots.
nPersonnellement j’ai découvert, à travers cette exposition qui était vraiment Hergé en tant qu’homme, les personnes qui ont influencé sa vie, en premier lieu sa deuxième épouse, Fanny, (portrait réalisé par Hergé) plus jeune que lui qui l’a poussé dans cette voie car elle croyait à son talent de dessinateur, plutôt qu’à son envie de peindre.

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L’exposition commence par la fin, l’année de sa mort en 1983 pour remonter jusqu’à sa naissance. Une exposition à la fois très ludique mais très enrichissante.

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On se rend vraiment compte que la bande dessinée est un art à part entière et non « une fantaisie qu’on donne à lire aux enfants ».
nDu temps où j’ai vécu avec mon père au Maroc, à l’adolescence, aucune bande dessinée ne circulait à la maison.
nDans mes souvenirs, du temps où je vivais avec ma mère je lisais les Astérix mais je dois avouer que je me suis arrêtée là, ma culture en matière de bande dessinée est très basique.

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Cette photo représente le plafond de l’exposition, original non?

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J’ai feuilleté quelques albums par le biais de ma fille, notamment beaucoup de mangas et Gaston Lagaffe, Tintin je pense lui avoir offert tous les albums mais sans jamais m’y plonger moi-même.

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Par contre le père de Camille (Rocbo.net), qui,lui était un grand fan de BD en tous genres, Jean Giraud,Druillet, Franquin, Enki Bilal m’a fait découvrir quelques dessinateurs dont je reconnais le réel talent.

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Hergé, avant de trouver sa voie, dessinait des publicités .

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Moi, je lis des romans, le père de Camille n’en lisait pas, au final notre fille est bi-culturelle, elle peut lire tout ce qu’elle a sous la main et c’est avec grand plaisir que je l’ai emmenée plusieurs fois au Festival de la BD à Solliès-Ville, un évènement à ne pas manquer si vous habiter le sud de la France.

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Alors, je vous laisse découvrir la suite de l’exposition en images, photos que j’ai prises puisque cela était autorisé mais ces photos sont hélas loin de regrouper la totalité de l’exposition.

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Celles-ci fond partie de mes coups de coeur et je vous invite à pousser la porte du Grand Palais pour découvrir la totalité de cette exposition consacrée à un dessinateur talentueux, si vous habitez Paris ou si vous comptez y séjourner pour les fêtes de fin d’année.

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Survivre

Voilà un petit moment déjà que j’ai assisté à la projection du dernier film de Ken Loach, un cinéaste engagé qui continue d’explorer ses thèmes de prédilection, faisant part de son engagement politique dans diverses problématiques sociales.

Il a reçu, à juste titre la Palme d’Or à Cannes. Le film « I am Daniel Blake » m’a absolument bouleversée, à tel point qu’il m’a fallu un certain temps avant de pouvoir en écrire quelque chose.

En fait, au fond de moi, je me dis, quoi écrire de plus, que ce que j’ai vu sur cet écran.
Dans ce film tout est dit et je crois qu’il m’a profondément émue car j’ai toujours été touchée par la pauvreté des autres, la solitude de certains, la désespérance, je sais ce que cela signifie compte tenu de mon parcours de vie mais aussi de par mon parcours professionnel qui m’a conduite à accompagner des familles et enfants défavorisés pendant 30 ans.

Mais j’ai été également choquée et honteuse de voir que certaines personnes s’engagent dans le service public sans même savoir ce que cela implique.

Service public signifie servir, protéger, informer, aider. Les fonctionnaires d’état sont payés pour accompagner chaque citoyen dans ses démarches et donner à chacun les moyens de trouver des solutions.
Ils se doivent d’être respectueux, patients, gentils.
Ceux sont des accompagnants et ceux ne sont pas des bénévoles donc la moindre des choses c’est de faire ce pour quoi ils sont payés consciencieusement, avec patience et gentillesse.

Les fonctionnaires signent un contrat de travail de 42 ans qui leur donnent un privilège c’est de ne pas perdre leur emploi et de ne jamais s’angoisser sur la pérennité de cet emploi, ils savent que tous les 29 de chaque mois leur traitement va tomber!.
Ils sont donc payés pour exercer une mission, et une mission capitale pour chaque citoyen alors qu’il la fasse et gentiment et sans humilier la personne qui a déjà beaucoup de mal à se présenter au guichet pour expliquer son problème.

Les conditions de vie de certaines personnes sont encore plus terribles en Angleterre et les services « de l’état » encore plus bornés et disciplinés qu’en France (on se croirait dans les 12 Travaux d’Astérix) Obtenir le laissez-passer A-38 dans la maison qui rend fou. Ce passage semble être une mise en scène parodique du système administratif français, réputé pour son extrême complexité.

Mais cette fois l’histoire est vraie et on pleure, on ne rit pas et on sort de la salle en ayant honte!
Enfin moi j’ai eu honte d’être fonctionnaire d’état, alors que j’ai toujours mis toute mon énergie et mes compétences au service des familles démunies.

En tout cas, voilà ce que j’ai ressenti et ce film m’a encore donné davantage envie d’aider autrui et de faire du bénévolat, de donner de mon temps, au moins ça, car je suis loin d’être riche mais une main tendue et un sourire cela fait déjà beaucoup de bien quand on est désespéré et seul.
Quand on a presque perdu le respect de soi-même, quand on a honte de faire partie d’une humanité qui nous rejette, un sourire, un bonjour, cela peut nous remettre parfois sur nos pieds!
Vous devez retenir une chose c’est qu’être riche ce n’est pas posséder des choses et de l’argent, être riche c’est de donner, donner de l’amour et de l’attention aux autres. Cet acte d’amour vous grandit et vous rend heureux, je vous l’assure.

L’histoire:

Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake joué, merveilleusement par Dave Johns, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l’obligation d’une recherche d’emploi sous peine de sanction.
Au cours de ses rendez-vous réguliers à l’agence pour l’emploi, Daniel va croiser la route de Katie, ce rôle est interprété par Hayley Squires, bouleversante en mère célibataire qui se sacrifie pour ses deux enfants et qui a été contrainte d’accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…

Une histoire de tous les jours, car des personnes en galères il y en a des tas, assises sagement sur les bancs de l’ANPE, ou à la CAF, ou dans les bureaux de la MDPH, leur ticket de passage à la main…et parfois, malgré une arrivée matinale, muni du fameux billet numéroté par rang de passage, le sacro-saint laisser-passer obligatoire pour s’exprimer au fonctionnaire planqué derrière son hygiaphone! Et bien parfois, plutôt souvent, on est obligé de refaire la même démarche le lendemain parce qu’on n’a pu être reçu!

L’Angleterre est un exemple encore plus parlant de ce qui se passe ici en France, Ken Loach a brillamment démontré combien les rouages d’une administration idiote, bornée et inhumaine peuvent fracasser une vie humaine et provoquer l’humiliation et la honte.

Si comme moi vous êtes révoltés par l’individualisme ambiant, si comme moi, vous vous tournez vers les autres, pour tenter toujours de rendre service, aider du mieux que vous pouvez alors vous comprendrez ce que j’ai ressenti.

Le film est transparent, efficace, le coup est donné sans bavures, on sort de la salle assommé, abasourdi et honteux.
Il m’a fallu bien 10 minutes avant de pouvoir me lever de mon siège tellement j’étais bouleversée.
J’adresse tout mon respect, mon admiration à un scénariste qui n’a pris aucune pincette pour nous montrer les aberrations de la bureaucratie administrative, pour nous montrer que nous avons tous une part de responsabilité.

 

Que doit-on tirer de ce film ? Tout simplement qu’il faut cesser de penser à soi, de ne penser qu’a notre petit microcosme personnel qui tourne toujours autour de l’argent, l’argent ne sert à rien si on a pas de coeur, apprenez à donner, à aider, vous verrez combien cela rend heureux et riche.

Le jeu des acteurs est authentique, touchant, bouleversant et je salue leurs talents.

Une palme d’or vraiment méritée, merci à Ken Loach, ce film a été pour moi le plus marquant de cette fin d’année 2016.

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Un légume qui nous a fait tous pleurer

Quel drôle de titre me direz-vous? Je suis certaine que vous pensez à la difficulté que j’ai à réaliser la soupe à l’oignon, ou aux mille astuces à trouver pour ne pas pleurer en épluchant ce foutu légume…et bien pas du tout je voudrais vous parler en quelques mots, car le billet sera très court de l’émotion que m’a procurée une certaine Courgette, et je pense qu’elle en a ému plus d’une et plus d’un!

Vous me connaissez maintenant assez bien pour savoir que le monde de l’enfance est un sujet cher à mon coeur.

Le parcours d’un enfant n’est pas le même pour tous. Ce chemin pour certains est loin d’être semé de fleurs, certains enfants sont malheureux, maltraités, abandonnés, impuissants face à la folie de leurs parents, leur manque de réflexion, leur irresponsablilité. Et ces enfants là j’en ai croisé des tas durant ma vie professionnelle consacrée à ce domaine, et je l’ai traversé cette enfance là où on a qu’une envie grandir, grandir, apprendre et encore apprendre pour pouvoir se sauver et être libre.
nL’éducation d’un enfant ne consiste pas seulement à le nourrir mais surtout à l’aimer et à lui apprendre à devenir fort et combattif pour avancer sur ce chemin caillouteux de la vie. Dans les pouponnières on a fait des expériences très parlantes, les bébés qui ne sont jamais pris aux bras et alimentés par des machines ne grossissent pas et meurent alors que ceux qui sont nourris en étant pris aux bras et cajolés se portent à merveille.

 

Pour grandir et devenir adulte il faut de l’amour, ingrédient indispensable pour devenir un adulte stable, équilibré et qui n’a pas peur de prendre des décisions par lui même.

L’amour et la bienveillance des parents sont des ingrédients indispensables pour trouver à l’âge adulte l’audace d’entreprendre, l’amour des autres mais surtout l’amour de soi-même, l’estime de soi même. Voilà quel doit être le principal objectif des parents!

Tout ce long préambule pour vous dire que je suis allée au cinéma voir Ma vie de Courgette, un film d’animation absolument splendide.
J’ai toujours été une grande fan et je le suis encore des films d’animation (souvenez-vous de Chickenrun) ou de dessins animés au hasard Mulan (à mon âge je sais !!!!)

Ce nouveau film d’animation de Claude Barras est un film d’une émotion rare et qui retranscrit à la perfection sans fioriture, sans pitié les ravages émotionnels que font l’abandon et ou le désintérêt des parents sur leurs enfants.

Il faut savoir que dans la tête d’un enfant maltraité ou abandonné la petite graine de la « culpabilité » va germer et grandir grandir jusqu’à faire de lui ou d’elle un enfant enchaîné, impuissant à mener sa vie, un adulte qui se sentira coupable et victime toute sa vie.
Les enfants pensent toujours que si les parents boivent de l’alcool, ou consomment de la drogue, ou se disputent, c’est forcément de leur faute. Rien de ce qui se passe ne leur est expliqué. Les sujets graves ne sont jamais expliqués aux enfants alors qu’ils doivent savoir pour ne pas se sentir coupables.
Des sujets comme la maladie, la mort, les situations financières précaires, on ne doit pas tenir informer les enfants des problèmes pour les protéger? J’ai toujours été contre cette théorie absurde.
Un enfant ne peut combattre un mal dont il ne connait pas l’origine. L’enfant a confiance naturellement en l’adulte et un adulte qui ment ne peut plus obtenir la confiance de l’enfant comme d’un autre adulte d’ailleurs. Mais c’est ma conviction de mère et d’éducatrice qui parle!

L’histoire:

Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

A travers cette histoire, visible par tous les enfants à partir de 6ans, tout ce qui se joue dans la tête de l’enfant est dit sans être dit avec des mots.
Tout ce qui se passe dans un foyer d’accueil est parfaitement décrit, le petit caïd qui joue les gros bras et qui souffre encore plus que les autres, l’enfant qui n’a toujours pas compris pourquoi il est là, l’enfant qui se cache derrière sa mèche de cheveux espérant ainsi ne plus être vu….tant d’enfants avec des problématiques et des malheurs différents et qui deviennent solidaires et qui apprennent à se soutenir.

Claude Barras pétrit le malheur pour lui donner la forme, éclatante et joyeuse, de l’espoir. Et c’est bouleversant, à n’importe quel âge.

 

Cette pépite de soixante-dix minutes aborde des sujets graves, le deuil, l’abandon, la misère sociale, mais aussi et surtout la lutte pour le bonheur, incarnés par de bouleversantes marionnettes.

Ce film, réaliste et positif, à ne pas rater, est un modèle de ce qu’est la résilience, tant expliquée par Boris Cyrulnik, allez lire le lien il est très intéressant, la renaissance d’un enfant après une tragédie familiale (nous pensons également à l’histoire de Anny Duperey dans son livre Le Voile Noir. Une leçon de résilience qui s’appuie sur la force de l’amitié, de l’amour et de la bienveillance.

 

Vous sortirez de la salle de cinéma à la fois ému, bouleversé, mais aussi confiant et encore plus désireux d’aider vos enfants à grandir.

Je vous souhaite une très belle séance…

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Crédits photos: Allociné

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Le commandant

Je suis allée voir la semaine dernière avec une amie le film Cousteau. Cette séance cinéma, je l’attendais avec impatience, imaginant redécouvrir les fonds sous marins et ses trésors, et bien ce n’est pas vraiment cela que j’ai découvert mais plutôt la vie, le parcours personnel et professionnel de cet homme dont la passion pour le monde aquatique était telle qu’il en a perdu tout bon sens, se laissant happé, et emporté par une passion qui s’est avérée, mais c’est juste mon avis, dévastatrice.

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Je me suis rendu compte que j’étais tout à fait ignorante au sujet de ce « personnage » qu’était le commandant Cousteau. Je connaissais, comme chacun, ses recherches, la Calypso si célèbre, le musée Océanographique de Monaco….
nMais ce qui se cachait derrière ce chercheur adulé je l’ignorais et aussi curieux que cela puisse paraître cela l’a fait descendre pour moi de son piédestal.

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L’histoire:

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1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée.
nCette magnifique demeure, il a pu se l’offrir grâce à la vente de sa première invention le scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau.
nGrâce à son invention, il ne rêve que d’aventure, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.

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Pour rendre compte de cette aventure humaine hors du commun, Jérôme Salle, le réalisateur, choisit comme axe dramatique les rapports entre Cousteau (joué à la perfection par Lambert Wilson , il en a presque le physique) et son fils Philippe Cousteau, rôle tenu par un Pierre Niney comme toujours authentique, touchant, sauvage, inhibé, il campe à la perfection la personnalité du fils.
nLe rôle de la mère est tenue par Audrey Tautou, Simone est une superbe femme qui se laisse entraînée par la folie de son mari, en oublie sa vie de mère, de femme, et accepte l’inacceptable.
nElle est aussi touchante et authentique qu’une Simone Signoret.

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Certains cinéphiles sont sûrement déçus de ne pas avoir eu leur quota d’images d’océans, de fonds marins, de faune et flore sous-marine, en ce qui me concerne ma déception c’est de voir qu’un homme aussi intélligent, ingénieux chercheur, a mis son énergie à détruire sa famille et en partie notre planète et notamment l’Océan pour satisfaire un égo surdimensionné!

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La seule exception : la séquence de l’Antarctique, où passe enfin un peu de prise de conscience, de culpabilité, de respect face à notre planète et cette scène magnifique où Cousteau essuie ses bottes avant de s’enfoncer sur la banquise, montre ce qu’aurait pu apporter cet homme s’il n’était pas autant focalisé sur son nombril!
nAu milieu du film, Jérôme Salle fait de la haine entre le fils Philippe (Pierre Niney) et le père, un thème majeur. Parmi les griefs adressés au « grand homme » : égocentrisme démesuré et narcissisme forcené.

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Tout devient alors beaucoup plus intéressant, d’autant que ces défauts sont largement illustrés. Et que Wilson et Niney excellents dans ce moment, où ils ont vraiment quelque chose à jouer.
nLe mépris de « JYC » pour l’environnement (on vous parle d’un temps antérieur à Nicolas Hulot) est traité, mais très édulcoré. Il suffit de regarder Le Monde du silence du vrai Cousteau, palme d’or à Cannes en 1956, pour se faire une idée des tortures infligées alors aux animaux par l’équipage de la Calypso.

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Les Cousteau ont eu deux fils mais on comprend vite que les deux garçons ne se ressemblent guère. Philippe, le cadet, est un casse-cou, amateur d’aventures et de dangers. Tout comme son père, il aime à la folie la mer mais encore plus le ciel qui, d’ailleurs, lui sera fatal.
nJean-Michel, l’aîné, est timoré et réservé. Le film ne lui accordera qu’une place secondaire.
nPierre Niney met tout son talent à faire exister Philippe, cet aventurier à la sensibilité exacerbée et au cœur brisé par l’indifférence de ce père qu’il aime par-dessus tout.

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Il apporte une réelle dimension humaine à ce film d’aventure.
nLa scène de confrontation père/fils dans un restaurant à Los Angeles est très convaincante. Il n’y a rien de pire que d’être déçu par un parent qu’on aime plus que tout. Et pour l’aîné, il n’y a rien de pire que d’être ignoré de son père. Pour satisfaire sa gloire personnelle Cousteau fait passer sa famille à l’arrière plan, les enfants sont envoyés au pensionnat durant des années et Simone est amputée du rôle de mère qu’elle doit jouer.

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Une fois la gloire venue, on découvre un autre aspect du Commandant Cousteau, qui d’aventurier des mers se transforme en vedette narcissique, négociant des millions avec les chaînes de télévision américaines, pour finir en business man accompli, succombant sans remords au charme des jeunes femmes et passant son temps à signer des autographes, où est donc passé le marin?

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Finalement, c’est Simone, la femme de Cousteau qui ranimera la flamme de cette épopée avant tout familiale. Pour se venger des incartades de son mari , elle décide que désormais la Calypso est sa seule maison (elle n’a d’ailleurs pas tort puisque c’est en partie grâce à la vente des bijoux que sa mère lui a légués que le couple a pu acheter ce bateau).
nAudrey Tautou est merveilleuse, elle campe le rôle d’une femme déterminée, indépendante et rebelle, forte en gueule et à la fois pudique, toujours digne, mais qui progressivement de jeune femme enjouée devient une épouse vieillissante, aigrie, abandonnée et alcoolique.

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Si comme moi, vous aimez les films autobiographiques, les films qui abordent des sujets si importants comme la famille, comment on la construit et comment on peut la détruire, si comme moi vous êtes touchés par la détresse dans laquelle nous avons plongé notre planète, allez voir ce film.
nIl est saisissant, rempli d’émotions même s’il vous laisse un goût amer, il vous transmet aussi un message, soyons humbles, soyons généreux, soyons soucieux des uns et des autres et de notre environnement.
nLaissez de votre petit passage sur Terre de beaux échanges, de belles empreintes.

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