Retour chez ma mère!

Une épreuve que d’être obligé, alors qu’on est adulte, majeur et vacciné de retourner dans le giron familial et de se retrouver à nouveau face aux exigences de sa mère, à son caractère, à ses petites manies, alors que des années auparavant, au moment de l’enfance, cela ne nous dérangeait pas plus que cela!

nnn

nnn

Mon choix de film la semaine dernière n’était pas du tout celui-là, ,j’étais désireuse de voir un film que je guettais depuis un moment « Ma meilleure amie », qui est plutôt une comédie dramatique, ce film étant déjà supprimé de la programmation, je me suis contentée d’une comédie mais pas exactement de même nature, mais plaisante, à regarder malgré tout, et pas si burlesque.
n« Retour chez ma mère », film réalisé par Eric Lavaine, sous ses airs de comédie légère, devient un peu grinçant, et ose aborder des problèmes de société récurrents et très actuels.

nnn

Quels rapports devons-nous avoir avec nos  » petits vieux »!

nnn

nnn

Il est long le chemin pour sortir de l’enfance, mais il est également difficile parfois de faire un retour arrière par obligation, soit parce que nos parents ont besoin de notre aide, soit parce que c’est nous qui avons besoin à nouveau de leur soutien et de leur aide.

nnn

Ce retour est un chamboulement, parfois douloureux, délicat pour les deux générations obligées de se côtoyer au quotidien.

nnn

Celui qui revient autant que celui qui accueille, doit faire des efforts et se remettre en cause, s’adapter et c’est souvent, n’en déplaise à la jeunesse, aux enfants de « faire avec ».
n

nnn

Les parents, ont évolué aussi avec le temps, ils se sont réappropriés doucement leur liberté (écouter leur variété française préférée (qu’ils écoutent en boucles…) ils boivent de la Ricoré, les parties de scrabble sont leurs passe-temps favoris…).
nCertaines personnes âgées, à la retraite, se réfugient dans leur monde sans vouloir bousculer ou remettre en questions leurs habitudes, leurs univers, pour l’unique raison que l’enfant revient au bercail! Et cela me semble normal!
nAvez-vous remarqué ce phénomène, je l’ai observé à plusieurs reprises chez les personnes à la retraite, veufs ou veuves, elles se mettent à chantonner en cuisinant, en faisant les poussières… Elles font leur commissions tous les jours, (aux heures où il y a le plus de monde !) au petit supermarché du quartier. Elles accumulent des objets du quotidien qui n’ont aucune valeur,( dans le film, Il y a une collection de Télé-Poches stockés dans le garage, remarquez les programmes de la télévision ne changeant guère d’une année sur l’autre, c’est peut-être une idée à suivre!….

nnn

nnn

Notre monde à nous (la génération qui suit) est à l’opposé! Nous construisons notre quotidien autrement (achats sur Internet, on est à l’affût des bons plans de sortie, on se régale à découvrir de nouveaux artistes, on se passerait presque des services de la Poste et notre déclaration d’impôts doit obligatoirement se faire en ligne…

nnn

Ce film, par l’interprétation magistrale de ce trio d’actrices, Josiane Balasko, Mathilde Seigner et Alexandra Lamie, nous montre combien les relations inter-générationnelles sont difficiles, douloureuses, conflictuelles parfois.
nNous devons traiter nos « petits vieux » avec un peu plus de gentillesse et de patience, car ils ont été patients et ont fait du mieux qu’ils ont pu pour nous conduire à l’âge adulte!

nnn

On se doit de respecter leur univers même si il nous semble complètement désuet, les personnes âgées ont besoin de leurs petites habitudes, leurs rituels pour se sentir en sécurité comme les enfants.
nCe petit film sans prétention aborde le sujet des rapports inter générationnels avec humour certes mais aussi avec beaucoup de finesse.

nnn

nnn

nnn

Nos enfants aimeraient nous voir évoluer avec le temps et paradoxalement si, par bonheur, on essaie soit de refaire sa vie, c’est le cas de Josiane Balasko dans ce film, ou si on décide à la retraire de partir faire le tour du monde ou de monter une petite entreprise… certains enfants poussent des hauts cris!
nLaissons nos parents profiter du temps qu’il reste, d’une liberté, d’une disponibilité retrouvée.
nIl est difficile de trouver sa place quand on se situe dans l’entre d’eux, ni vieillard, ni trentenaire.

nnn

Doit-on demander l’autorisation à ses enfants d’être femme et pas seulement d’être mère, sans même aborder la question de sexualité des personnes âgées qui demeure encore tabou…

nnn

Ce film aborde aussi les relations familiales dans toutes leurs complexités, la générosité, le partage, le don de soi. Il est aussi évoqué les questions d’héritage du père, alors que la maman est encore en vie.

nnn

Cette comédie est interprétée avec justesse, les dialogues sont savoureux comme ceux d’une pièce de théâtre.nAlexandra Lamy qui joue le rôle de la fille, celle qui revient dans le giron familial est très convaincante, elle joue très bien l’agacement que les jeunes trentenaires ressentent vis à vis des parents qui n’arrivent pas à se mettre à la page. La scène de la création de la boite mail est succulente et criante de vérité.

nnn

nnn

Si vous avez envie d’aller voir une comédie pleine d’humour, vous ne serez pas déçus mais je pense que l’on peut se permettre de pousser la réflexion plus avant et être sensible à l’écriture du scénario et sur les questions du réalisateur sur le temps qui passe, la vieillesse, la retraire, le fossé des générations, l’isolement dans lequel on ne doit pas tomber même si on est veuf ou veuve ou à la retraite.

nnn

nnn

Pour terminer ce billet je vous conseille d’aller voir ce film car vous peut être que cela vous ouvrira les yeux et le coeur.
nGardez en tête que votre tour viendra, la vieillesse n’épargne personne, et dans notre société occidentale il devient « indécent » de vieillir (contrairement aux pays d’Asie où les personnes âgées finissent leur vie au sein de la famille).
nSachez que la vieillesse a encore des choses à transmettre à la jeunesse et je vous engage à y penser et à ne jamais vous comporter de manière égoïste envers elle.

nnn

nnn

Pour visionner la bande-annonce c’est ici.

nnn

Et peut-être en lisant cet article, vous aurez envie d’aller voir ce film, et dites-moi vite votre ressenti!
nBonne séance et à bientôt pour un nouveau billet cinéma!

nnn

Vous pouvez me suivre également sur Instagram et Twitter

nnn

Crédits photos: Allociné

Rendez-vous sur Hellocoton !

ELLE…..dérange!

Je suis allée, comme à mon habitude, au cinéma mardi dernier…Ce film, j’en avais eu un avant-goût grâce à la bande annonce. Mais j’avais été aussi très attirée par la tête d’affiche d’une part qui réunit d’excellents acteurs mais surtout parce que ce film est signé Paul Verhoeven, un maître en matière de cinéma « dérangeant », je vais tenter par ce billet de vous pousser à aller au cinéma pour aller à la rencontre d’Isabelle Huppert au sommet de son talent dans ELLE.

Le réalisateur néerlandais signe là un film germano-français choquant et réjouissant à la fois, qu’il réalise à partir d’un roman de Philip Djian (Prix Interallié 2012)., un long métrage qui devient une sorte de provocation, je dirais que l’on bascule dans un univers social ambigu.
Et j’avoue que cela me va tout à fait, j’ai besoin que mes neurones s’activent quand je suis dans la pénombre d’une salle de cinéma, j’ai besoin de ressenti, de frissons, de rires ou de larmes mais il faut que je sois interpellée car pour moi c’est cela le cinéma (n’en déplaise aux cinéphiles qui sont capables de se régaler avec des comédies loufoques, à deux sous, style « Les Tuches ».
Lorsque je vais au cinéma j’ai besoin d’être « dérangée », voir choquée, et cette année cinématographique m’a donnée matière à, entre Spotlight, The Danish Girl, je vous invite d’ailleurs à aller lire mon billet sur ce film et bien d’autres, mon année a été riche en émotions et en cogitations de toutes sortes.
J’ai beaucoup aimé le dernier film de Paul Verhoeven, ELLE. A mon humble avis, il ne s’agit pas là d’un thriller mais plutôt d’un film qui délivre un message à caractère psychologique, voir même psychiatrique, une description très fine de comment devient-on ce que l’on est, comment nous construit notre histoire familiale, comment une souffrance issue de l’enfance peut-elle faire naître une pathologie ou la construction d’une personnalité perverse et manipulatrice.
Ce long métrage n’est pas un thriller à mon sens je le classerai plutôt dans la catégorie des films qu’a pu signer Alfred Hitchock (Psychose, Pas de Printemps pour Marnie).

Un film très bien réalisé. Le spectateur, malgré les 2h15 de projection, est happé par une cadence, ce film est une habile combinaison entre tension et humour où la peur côtoie le rire.
Ce film a eu sur moi un effet percutant probablement parce que j’ai été habituée par mon métier (éducatrice au Ministère de la Justice) à croiser des personnalités « particulières« , parce que je suis moi-même issue d‘une famille « problématique et toxique » donc j’ai reçu ce film comme une douche glacée, un retour vers le passé.
La machine à penser s’est mise en route à la puissance maximale ce qui a eu pour effet de me laisser chaos!

Je sais, vous allez me dire que j’ai une âme sensible mais cela m’a choquée d’entendre des gens rire dans la salle car il est vrai que les dialogues (Isabelle Huppert face aux personnes dans son milieu professionnel ou dans sa vie intime) sont savoureusement caustiques mais cela démontre et révèle une personnalité paradoxale, une intelligence, une perversité, une volonté de faire mal à l’autre, en un mot des mécanismes de défense.
Isabelle Huppert a un talent fou pour interpréter ce type de rôle, une élégance, une arrogance, une légèreté feinte, elle est excellente! Charles Berling est excellent également sans son rôle d’ex-mari qui n’arrive pas à refaire sa vie car son ex-femme ne le « lâche » pas et l’empêche de se construire une nouvelle vie. Elle garde la main mise sur lui et il devient victime.

Alors effectivement, au moment où les lumières s’éteignent et que le film commence, nous assistons brutalement et sans ménagement à une scène de viol mais le viol n’est pas pour moi le thème principal du film, ce qui est important c’est tout ce que va faire resurgir chez la victime cet acte violent, bestial, mis en scène (l’homme est cagoulé et pénètre dans sa maison).

Et la manière dont la victime réagit après l’agression (elle ramasse les débris de verre au sol et se commande des sushis!) à votre avis cela vous fait-il réfléchir? Cette situation de déni est-elle normale, aucune plainte ni auprès du commissariat de police, ni demande de soutien de ses proches….
Et c’est à partir de là que nous allons faire la connaissance du personnage et des démons qui la rongent.

Est-elle victime ou bourreau?

Je ne dois pas vous en révéler plus ce serait dommage…

Je vous engage à aller voir ce film si vous aimez le cinéma dérangeant, à une époque notre cinéaste néerlandais donnait dans la science-fiction ( Starship Troopers) puis il y a eu Basic Instinct, (on commence à toucher là le thriller psychologique) et avec ce dernier film je peux vous affirmer qu’il ne s’agit pas de science-fiction, nous sommes dans la vraie vie!
N’avez-vous jamais croisé des personnalités qui vous laissent perplexes, où qui vous dérangent par un comportement hystérique, excentrique, violent, caractériel, acides, si c’est le cas dites-vous bien que de telle personnalité ne sont pas le fruit du hasard.
Une maltraitance dans l’enfance provoque assez souvent des désordres psychologiques et parfois pour vous protéger de toute agression vous devenez soit un bourreau soit une victime!
Souvenez-vous de ce que disait Monsieur Freud l’homme est un pervers polymorphe et Paul Verhoeven nous en fait la démonstration.

Si vous voulez voir la bande annonce c’est ici.

Crédit photos: Allociné

Vous pouvez également me suivre sur Instagram et Twitter

Rendez-vous sur Hellocoton !

Cafe Society

Il y a certaines sorties de films qu’on ne râte pas, je pense aux films de Pedro Almodovar, de Spielberg, de Ken Loach, de Tarantino et bien sûr de Woody Allen…. Je n’ai pas pu résister à entrer au Café Society dès son ouverture, et j‘ai passé un moment cinématographique délicieux, car j’ai un faible pour le cinéma de Woody Allen.

nnn

nnn

Pour tout vous dire je n’aimais pas du tout le Woody Allen de ses débuts, dans les années 80, je n’arrivais pas à accrocher à son style (très particulier).
nC’était l’époque où il a rencontré Mia Farrow, qui devient son égérie et elle apparaît dans tous ses films, Comédie Erotique d’une nuit d’été (1982), Maris et femmes (1992), Hannah et ses soeurs (1987), Radio Days (dans lequel il rend hommage à la radio d’antan), La Rose Pourpre du Caire (1985)

nnn

Après sa rupture avec Mia Farrow, il commence à se tourner vers de talentueux comédiens de la jeune génération (Edward Norton, Leonardo DiCaprio), c’est l’époque que je commence à apprécier, souvenez-vous de Harry dans tous ses états en 1997 ou Accords et désaccords, film que j’ai vraiment aimé, en hommage à un grand guitariste que vous devinez Django Reinhart, on sent poindre chez notre réalisateur, au delà de la dimension comique, une avancée vers la réflexion…

nnn

Pour moi, le déclic s’est produit au moment où est sorti Match Point en 2005, long métrage, interprété avec brio, qui traite du rapport à l’argent dans le couple, et le drame qui peut s’en suivre, et puis vous n’avez pas pu passer à côté de Vicky Cristina Barcelona (2008), un film que je peux voir et revoir avec toujours autant de plaisir (les allers et venues de l’amour entre un homme et deux femmes, en l’occurence entre Javier Bardem (irrésistible de charme), une Scarlett Johansson en amoureuse posée et calme et une Pénélope Cruz au sommet de sa beauté qui joue à la perfection le rôle d’une ex-femme encore amoureuse passionnée et jalouse….
nAprès vint Minuit à Paris, sublime pour la qualité du tournage, les images de Paris défilent en couleur sépia, Paris comme on ne l’a jamais vue!
nLe film Blue Jasmine, avec Kate Blanchett est sorti il y a peu de temps, on y découvre deux mondes qui s’affrontent (ce qui sont nantis et imbus d’eux-mêmes, en face les non-nantis qui ont le coeur sur la main).

nnn

Le dernier film que j’ai eu l’occasion de voir Woody Allen en tant qu’acteur avant raconte l’histoire d’un juif qui apprenti proxénète et juif, c’est à mourir de rire!, Woody Allen montre là son talent d’acteur, je veux parler de Apprenti gigolo. film de John Turturro

nnn

Tout ce layus qui retrace dans les grandes lignes la carrière de Woody Allen pour vous dire que son dernier film est encore un chef d’oeuvre et que je me suis régalée.

nnn

Woody Allen aborde à nouveau la thématique de l’argent, mais cette fois l’histoire se passe à Hollywood, ville de stars mais pas que, car à Hollywood, il y aussi une rive droite et une rive gauche.

nn


nn

nnn

L’histoire:

nnn

L’histoire se déroule au début du film à New York, dans les années 30, où Bobby Dorfman (Jesse Eisenberg), coincé entre des parents conflictuels, et de surcroît juifs pratiquants, un frère gangster et la bijouterie familiale. Le jeune homme a le sentiment d’étouffer!
nIl veut tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l’engager comme coursier.
nA son arrivée à Hollywood, il pense naïvement que son oncle Phil (Steve Carell) va très vite l’aider à prendre ses marques et à lui trouver un job, mais oncle Phil est très occupé et n’a pas vraiment envie de jouer ni le tuteur, ni la nounou!
nIl décide de passer le relais à sa secrétaire, la magnifique Vonnie (Kristen Stewart ) qui est chargée de l’occuper et de lui faire découvrir Hollywood…..

nnn

nnn

Ce film raconte, une fois encore, à la façon d’une comédie de moeurs, deux univers que tout oppose, les paillettes d’un côté, le monde des stars, du champagne, des robes de cocktails, des bijoux qu’on arbore aux cous de ses conquêtes amoureuses et de l’autre côté la vie des gens ordinaires qui vont boire une bière en mangeant des tacos, qui pique-niquent et se promènent au bord de l’océan et écoutent avec délice le jazz de l’époque….

nnn

nnn

Le film montre aussi comment une femme peut se laisser envoûter par le monde des paillettes, de l’illusoire, des beaux discours, des promesses (souvent non tenues) et de l’autre une femme (en l’occurrence la même) qui se laisse emporter dans une relation amoureuse vraie, construite sur des choses toutes simples, des attentions que nos messieurs devraient toujours avoir….

nnn

nnn

Est abordé également le problème du choix amoureux, doit-on privilégier en amour une vie de luxe, sans problème et au final sans authenticité ou doit-on préférer l’homme sans fortune, sans carte VIP, mais qui saura prendre le temps de prendre le petit déjeûner avec vous, voir même à vous le préparer!

nnn

En signant ce film, Woody Allen nous fait encore la démonstration de son génie pour aborder des sujets de société. Les dialogues sont savoureux, les quiproquos sont drôles, les images sont soignées, la reconstitution du Hollywood des années 30 est parfaitement juste, jusqu’aux costumes, (on retrouve aujourd’hui en matière de mode, le style vintage que porte à merveille Kristen Stewart).

nnn

Si vous aimez les comédies de moeurs, et le style de Woody Allen, n’hésitez pas une seconde à faire comme moi et à pousser la porte de ce Café Society, vous ferez le grand saut dans un univers méconnu. Vous embarquez pour Hollywood mais vous allez aussi à l’encontre de comédiens talentueux!

nnn

D’autre part, ce film a une particularité, une voix off vous raconte l’histoire au moment où elle se déroule sous vos yeux, personnellement j’adore…j’adore qu’on me raconte des histoires!

nnn

nnn

Bande annonce

nnnnn

Crédits Photos: Allociné

nnn

Vous pouvez également me suivre sur Instagram et Twitter

Rendez-vous sur Hellocoton !

Quand la vie reprend le dessus

Je suis allée voir en début de semaine le film du réalisateur François Desagnat Adopte un veuf, et cette petite comédie, au demeurant très drôle, vient toucher des sujets très sensibles et très sérieux.
nJe ne sais pas comment le réalisateur a réussi une telle prouesse mais je peux vous assurer que je suis sortie de la salle les larmes aux yeux et pourtant pendant la projection j’ai beaucoup ri.

nnn

nnnn

L’histoire:

nnnn

Hubert Jacquin (André Dussollier), obstétricien à la retraite, vient tout juste de perdre sa femme.
nSon chagrin immense ne lui permet pas pour l’instant de reprendre le cours de sa vie, il erre dans un appartement très spacieux, n’ouvre plus les rideaux, mange des sardines à l’huile à même la boîte devant la télévision, le soleil de sa vie a disparu…

nnn

Un jour, suite à un quiproquo, sa vie va être bouleversée…..

nnn

nnn

nnn

Ce film m’habite depuis quelques jours car depuis un certain temps je n’exerce plus mon métier, une profession qui m’a passionnée jusqu’à la fin de ma carrière.
nLa fin d’une vie professionnelle est un tournant à prendre pour une femme.

nnn

Arriver à accepter et à se dire « c’est fini » est une étape à franchir qui n’est pas si facile. Parfois on ne le vit pas forcément comme une libération, cela nous ramène à l’âge que nous avons, à la vie qui passe si vite, parfois elle vous pousse à faire un bilan de votre parcours.

nnn

L’idée de la mort commence à vous effleurer, le sens de votre vie aussi d’autant plus si l’amour de votre vie part avant vous, faire le deuil n’est pas chose facile, c’est douloureux mais cela prend aussi du temps, la solitude est très cruelle.

nnn

Il est très difficile, alors, de garder la tête haute, de garder l’estime de soi, le sourire, et le goût à la vie.
nOn a souvent le réflexe de s’enfermer dans le deuil et parfois on a vraiment besoin d’aide pour reprendre le goût de vivre.

nnn

Au moment, où l’on est au plus bas on a besoin que la vie nous donne un petit coup de pouce.

nnn

nnn

nnn

Ce petit coup de pouce, dans le film, s’appelle Manuela (Manu est là!), une jeune et pétillante baroudeuse à la recherche d’un logement, qui déboule chez notre veuf sur un quiproquo.
nEn effet, sur les conseils de sa boulangère, Hubert prend la décision de prendre une femme de ménage mais au moment de téléphoner, il y a méprise, il se retrouve en ligne avec Manuela sans le savoir et l’invite à passer le voir à son appartement.

nnn

A partir de cette scène là, on est, je vous l’assure, pris de fous rires bien souvent. Les dialogues sont très drôles, les acteurs sont très justes, convaincants, authentiques.

nnn

nnn

André Dussolier pour lequel j’ai un affection particulière depuis ses débuts au cinéma (souvenez-vous de Trois hommes et un couffin) se coule dans le rôle avec beaucoup d’aisance. Manuela, la petite tornade est interprétée avec brio par une actrice qui m’était jusque là inconnue Bérangère Krief, elle mets de la vie partout où elle passe et tout le monde est contaminé.
nOn retrouve aussi dans le film Arnaud Ducret dans le rôle de PG, parfait lui-aussi dans un rôle d’avocat à la fois timide et coinçé (qui l’aurait cru quand on le voit dans « Parents, mode d’emploi » sur France 2), sans oublier Marion (Julia Piaton),la jeune infirmière un peu coincée.

nnn

nnn

nnn

Voilà un vrai chambardement dans le petit univers serein mais triste de notre Hubert.
nCette petite bande, presque une famille recomposée, nous montre aussi combien sont difficiles parfois les rapports intergénérationnels et les concessions qu’il faut faire pour s’accepter les uns, les autres et surtout se supporter.

nnn

nnn

Toute cette petite bande vous fera passer un joyeux moment, croyez-moi sur paroles! Et pourtant je suis extrêmement difficile en matière de comédie, il est plus facile de me faire pleurer que de me faire rire, je salue donc le réalisateur pour sa prouesse car dans le cas présent il a su me faire rire mais aussi me faire pleurer d’émotion.

nnn

nnn

Je vous ai donné en toute franchise mon sentiment, allez sans hésiter voir ce film, je suis certaine que vous ne le regretterez pas.

nnn

Bonne séance !

nnn

Rendez-vous sur Hellocoton !