Boomerang : un secret de famille si difficile à percer

Je ne sais pas vous mais moi quand je vais au cinéma c’est pour qu’on me raconte de vraies histoires.
nJe suis également fan de films fantastiques, je pense à Avatar par exemple ou Divergente, mais au fond, même dans les deux films que je viens de citer il y a un « drame humain » et un message philosophique et c’est ce que je recherche quand je vais au cinéma.
nJe dirais qu’un film est bon si il a réussi à m’émouvoir ou à me faire réfléchir voir même avancer, tout ce préambule pour vous dire que comme chaque mardi je suis allée au cinéma, à l’affiche Boomerang, et l’émotion était au rendez-vous…

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Ce film retrace une histoire de famille douloureuse, emprisonnée par un secret et des non dits qui empêchent le personnage principal Antoine, le fils aîné, interprété par Laurent Lafitte (surprenant cette fois dans un rôle « sérieux » à l’inverse de son rôle dans Les petits mouchoirs de G. Canet), de devenir un adulte épanoui.

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L’histoire :
nAntoine n’arrive pas à se construire, il a échoué dans sa vie de couple et a des rapports relativement conflictuels avec sa famille, un peu comme le vilain petit canard.nSeule sa sœur (Mélanie Laurent) lui accorde de l’attention et une forme d’écoute.
nAntoine consulte un psychiatre pour tenter de percer le secret de son mal-être mais peu à peu il prend conscience qu’il doit, pour aller mieux, se poser les bonnes questions et surtout faire face à son père pour percer le mystère qui entoure la mort de sa mère survenue lorsqu’il était âgé de 10 ans.
nJe ne vous en dévoile pas davantage.

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Ce film m’a plu bien évidemment parce qu’il m’a ramené à mon histoire personnelle puisque j’ai également perdu ma mère très jeune et que ma propre famille est empêtrée dans des non-dits et des mensonges, mais surtout, ce film montre combien il est vital pour un épanouissement personnel de ne pas éluder les questions qui dérangent, il faut, même si cela est douloureux poser les problèmes sur la table, chercher le dialogue, et effectivement se souvenir du passé pour avancer vers l’avenir et construire et surtout ne pas répéter un fonctionnement familial basé parfois sur le mensonge et le silence.

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Dans ce film est également très bien montré qu’il faut parler aux enfants, même lorsqu’ils sont très jeunes, pour éviter les traumatismes, il faut essayer de ne pas éviter les sujets tabous tels que par exemple la mort, l’homosexualité comme cela est très bien montré dans ce film.

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Voilà je vous invite donc à cette séance de cinéma le tandem Laurent Lafitte, Mélanie Laurent fonctionne très bien, les scènes familiales sont authentiques très bien interprétées notamment les scènes entre Antoine et son père, Antoine ne parvenant pas à affronter son père qui l’humilie comme si il n’avait qu’une dizaine d’années alors qu’il a 40 ans, c’est un film à voir, qui parle de la famille et comment chacun se construit avec sa famille.
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nJ’ espère vous avoir donné envie de découvrir ce film d’ailleurs tiré du roman de Tatiana De Rosnay, je vous souhaite une bonne séance.

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Crédit photos : Allociné

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La dernière leçon

Vous connaissez maintenant ma passion pour le cinéma, ce cinéma qui nous parle d’émotion et notamment des histoires de famille (Boomerang, Premiers crus…).

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Contrairement à ma fille Camille (excuses moi ma chérie) je laisse sa chance au cinéma français, je viens de découvrir le film de Pascale Pouzadoux La Dernière leçon et j’ai été tellement chamboulée que je ne pouvais pas faire l’économie de vous en parler…

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L’histoire:
nMadeleine vient d’avoir 92 ans, elle est fatiguée et a pris la décision de « partir ». Elle fait le choix d’en parler à ses enfants et petits enfants lors du dîner d’anniversaire qu’ils ont préparé à son intention. L’ambiance est à la fête et son annonce vient glacer ce repas de famille. Ses enfants sont choqués et ne comprennent pas sa décision….

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Ce film est tiré d’une histoire vraie et elle est portée à l’écran par d’excellents acteurs notamment Marthe Villalonga (Madeleine) et Sandrine Bonnaire dans le rôle de sa fille Diane, Antoine Dulery (le fils) est également très bon dans le rôle du fils borné.
nCe long métrage vient mettre en scène des sujets très graves comme la déchéance, la vieillesse, le lien familial, le droit à mourir dans la dignité, le droit à mourir tout court.

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Tout au long du film nous allons découvrir le personnage de Maddy (Madeleine), ancienne sage-femme, a la forte personnalité, militante dans sa jeunesse, engagée pour de grandes causes, attachante, pleine d’humour, une vraie amoureuse de la vie.
nMaddy a pris sa décision en toute connaissance de cause, elle n’est pas malade, elle est juste fatiguée et elle ne veut pas d’une vie au rabais, une vie étroite et sans saveur où elle serait privée de sa liberté parce que son corps la lâche.
nJusqu’à son dernier souffle elle veut rester maîtresse d’elle même c’est pourquoi elle va préparer son départ avec tout le soin qu’elle a apporté à chaque chose toute sa vie, elle veut tout laisser en ordre.
nCe film m’a rappelé un livre que j’ai lu très récemment de Fanny Flagg (Miss Alabama et ses petits secrets) qui traite du même sujet.

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Ce film m’a bouleversée pour des tas de raisons, bien sûr parce qu’il m’a ramenée au lien si fort qui me lie à ma fille mais aussi par l’absence de lien à ma propre mère que j’ai perdue à l’âge de 12 ans. Cette histoire familiale parle aussi de transmission (comment on apprend à sa fille à cuisiner, à danser, à aimer, à lâcher la main de sa mère…c’est très beau.
nCe qui est montré aussi de façon très juste, c’est comment la mort et la vieillesse sont des sujets tabous dans notre société occidentale (l’aide à domicile d’origine africaine comprend tout à fait le choix de Maddy et dédramatise toutes les faiblesses de la personne âgée).

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Diane (Sandrine Bonnaire) est très attachée à sa mère. Cet amour qu’elle lui porte ne lui permet pas de percevoir combien sa mère est fatiguée et de plus en plus privée de ses moyens, elle voudrait la garder toujours au fur et à mesure du film elle comprend, enfin, que sa mère ne reviendra pas sur sa décision alors elle décide de profiter ensemble de ces derniers moments de complicité. Ce passage du film est absolument magnifique, les deux actrices sont magistrales et elles méritent toutes deux une vraie récompense.

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Je vais cesser mon bavardage… mais je vous laisse réfléchir, il est bien question dans ce film d’un vrai sujet de société qui nous concerne tous.

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Avons nous le droit de choisir notre moment pour quitter ce monde ? Avons nous le droit de partir dignement lorsque la vieillesse et la déchéance nous guettent?

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A Vif

Il y a quelques temps déjà j’ai eu l’occasion de voir au cinéma le dernier film de John Wells « A Vif » et ce n’est pas chose facile que de vous en parler…
nJ’ai beaucoup aimé l’histoire, le rythme du film, le message, le jeu des acteurs (Bradley Cooper est beau, pour sûr, mais dans ce rôle il est stupéfiant d’authenticité, ce rôle lui va comme un gant).

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L’histoire:

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Adam Jones (Bradley Cooper) est une figure dans le monde de la cuisine, couronné par deux étoiles au guide Michelin.
nGrisé par le succès, arrogant, capricieux il sombre dans l’alcool et la drogue, ruine sa carrière et blesse ses amis et collaborateurs.
nQuelques années plus tard, il retrouve le chemin de la sobriété et décide de reprendre sa carrière en main en montant un restaurant à Londres où il s’entoure de jeunes commis,il est déterminé à décrocher une troisième étoile. Le chemin va s’avérer difficile et douloureux car les fantômes du passé le hantent encore….

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Ce long métrage est touchant car, sans mièvrerie, il montre comment on peut, même lorsqu’on est tombé très bas, se relever et rebondir, c’est une vraie histoire sur ce qu’est la résilience, et c’est un sujet qui fait écho chez moi.
nJe parle de résilience car Adam Jones trouve la force en lui de dépasser son addiction à la drogue et à l’alcool pour ne plus être dans une situation précaire, en l’occurrence, au début film, il est devenu simple « ouvreur d’huitres ».
nLa résilience est un phénomène dynamique qui contribue à inverser le cours des choses, ce phénomène se caractérise notamment par l’engagement, le défi, la création, l’équilibre face aux tensions.
n L’amour peut aussi agir comme moyen pour gommer des représentations négatives de soi, ceci est très bien montré dans le film de John Wells

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Voilà ce que moi, j’ai particulièrement aimé dans ce film, c’est comment cet homme encore meurtri, parvient à surmonter son passé et faire confiance aux autres, et à s’aimer soi-même.
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nLe jeu des acteurs est très juste, Bradley Cooper est parfait dans le rôle, il a en lui cette arrogance naturelle des hommes qui sont trop beaux, j’ai aussi été charmée par l’interprétation d’Emma Thompson qui joue le rôle de la psy avec beaucoup de tact, et d’authenticité, d’autre part l’histoire d’amour (Sienna Miller/Bradley Cooper) ne prend pas le dessus, on se concentre sur la trajectoire de cet homme, sur le défi qu’il s’est fixé et on est conquis.
nLe monde féroce de la gastronomie est aussi très bien décrit la technique, le savoir être chef, la pression, la fatigue, l’échec, la ténacité, ,savoir cuisiner et être en haut de l’affiche culinaire ce n’est pas donné à tout le monde!

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Allez voir ce film… je suis certaine qu’il donnera à certain l’envie de se dépasser et de croire que dans la vie rien n’est perdu d’avance et que parfois cela vaut vraiment le coup de s’accrocher!

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Crédit photos : Allociné

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Mon roi

Il y a quelques mois, mon choix cinématographique s’est porté sur le dernier film de Maiwenn, « Mon Roi », j’avais beaucoup aimé son film précédent Polisse qui traitait de la brigade des mineurs donc je me suis installée dans mon fauteuil confiante et impatiente, je n’ai pas été déçue.

 

Si, comme moi, chaque fois que vous tombez amoureuse votre choix se porte sur des bras cassés, ce film vous plaira.
Il décrit avec énormément de justesse ce que peut être une relation pathogène et comment la passion entre deux êtres peut s’avérer dévastatrice.

 

L’histoire :
Tony (Emmanuelle Bercot) rencontre un soir dans une boîte de nuit un homme Georgio (Vincent Cassel) qu’elle a déjà croisé par le passé alors qu’elle était serveuse dans un bar et dont elle avait gardé le souvenir en mémoire (ce détail est important). Leur relation se met en place très rapidement et pourtant tout les oppose, Tony est une fille sage, avocate, réfléchie, timide, pas sûre d’elle, Georgio est un restaurateur séduisant, flambeur, hâbleur, beau mec.
Tony est rapidement conquise par ce personnage hors norme qui peu à peu va la faire sombrer dans la dépression.

C’est à la suite d’un accident de ski qui va la conduire dans un centre de rééducation que Tony se remémore sa relation amoureuse et qu’elle parvient petit à petit à se reconstruire et à reprendre sa vie en main.

Ce film m’a particulièrement bouleversée, de par l’histoire évidemment, dans laquelle je me suis reconnue, mais aussi par l’interprétation magistrale de Cassel/Bercot.
L’histoire se déroule sur un rythme trépidant, et pourtant c’est dix ans de vie qui sont racontés. On ressent la douleur de Tony, on perçoit le piège qui se referme sur elle, on voudrait qu’elle s’échappe mais cette passion notamment charnelle l’enchaîne à cet homme et va la pousser vers l’abîme.

Ce film s’adresse à mon sens autant aux femmes qu’aux hommes.
Mon mari n’a pas pris la défense de l’homme dans cette histoire, il a été choqué de voir une telle manipulation perverse et il m’a dit combien il avait été ému et bouleversé par ce que vit cette femme.
Une femme, il faut le souligner, instruite, intelligente, réfléchie et qui pourtant va se perdre dans une relation toxique.

Pourquoi faire un film sur l’addiction amoureuse ? Doit on le prendre comme un message, une mise en garde ? Et pourtant il n’y a, de la part de la réalisatrice, aucun jugement.

J’espère vous avoir donné envie d’aller voir ce film et je sais que vous ne pourrez pas vous empêcher de décortiquer ce qu’est l’amour au final, une boussole mais parfois une prison…

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Crédit photos : Allociné

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