Burn out?

Pourquoi n’a t-on pas trouvé un mot français pour exprimer ce qui d’un coup, comme la foudre vous mets à terre?

Le burn out? Qu’est-ce donc? Littéralement, faire un burn-out, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer ». « C’est une usure à petit feu qui trouve sa source dans le cadre professionnel » Et comme le disent souvent les personnes qui ont été victimes d’un burn-out on ne voit rien venir, je n’ai rien vu venir!

Je travaillais depuis presque 30 ans et je vous assure que j’adorais mon métier et c’est peut-être cela qui m’a anéantie. Educatrice au Ministère de la Justice, puis responsable d’unité éducative, mon amour du métier n’a jamais failli, j’ai toujours trouvé sens à mon travail.

Toujours volontaire, disponible, impliquée, innovante, force de proposition, travailleuse, ne comptant jamais le temps donné j’ai travaillé avec conviction tout au long de ma carrière. S’occuper des enfants en difficultés c’était mon crédo, ma vocation, c’était cela qui m’avait poussée trente ans plutôt à passer le concours de ce Ministère.

Souvent il faut savoir que c’est justement les personnes enclines au perfectionnisme qui craquent, d’autant plus qu’elles attendent une forme de reconnaissance qu’elles ne reçoivent jamais. « Extrait  du magazine Psychologies : Le plus souvent, ce sont des personnes très engagées dans leur travail, qui aiment leur entreprise, des personnes ‘pilier’. Ce sont elles qui subissent le plus les tensions et le stress ». Des individus perfectionnistes, en quête de reconnaissance, dévouées à leur société… qui ne comptent ni leurs heures ni leur énergie, et se retrouvent les plus vulnérables face à ce que l’on appelle « la maladie de l’idéalité ». »

Mon parcours professionnel a été ardu, m’obligeant à délaisser ma famille et mon foyer pour cause de mutation, et puis se sont rajoutées les astreintes, le travail qu’on rapporte à la maison, les réunions qu’on préparent le dimanche pour ne pas empiéter sur le temps professionnel.

Et puis un jour, je n’ai plus pu avancer, les signes avant coureur ont été l’amaigrissement, un amaigrissement vertigineux 12% de mon poids en 3 mois, la fatigue, l’insomnie, l’irritabilité….le chaos.

Aujourd’hui je ne suis pas sortie de là, après 5 ans de congés de longue durée imposé par mon administration et par mon médecin me voilà à 60 ans en retraite anticipée… Un véritable cataclysme pour moi, la honte m’envahit, pourtant qu’y a-t-il de honteux à trop donner de soi et à faillir?

Je prends conscience aujourd’hui de la solitude qui a été la mienne et surtout je prends conscience que, sur notre lieu de travail quel qu’il soit, nous ne sommes qu’un numéro qui génère des résultats, ou qui doit impérativement générer de bons résultats, sinon…..

Et le deuil est long, je n’ai eu droit à aucun pot de départ, aucune carte de collègues, aucun message de cette équipe d’éducateurs que j’ai portée à bout de bras et à laquelle j’ai redonnée la dignité qu’elle avait perdue….le néant.

Pour la petite histoire j’étais à la fois l’épouse et la chef de service de l’un des membres de cette équipe, et bien même mon époux s’est désintéressé de mon état et au vue de cette désertion je me suis séparée de lui…. Une vie ruinée…

Voilà cinq ans aujourd’hui que je ne travaille plus et je le vis encore très mal, je n’ai pas encore récupéré mon équilibre et ma force, ni physique ni psychique.

Si je tenais à apporter mon témoignage ici sur mon blog c’est pour mettre la lumière sur une vraie maladie, pour expliquer que  le « burn out » est une dépression plus que sévère.

Ce n’est pas un chagrin d’amour, ni un deuil c’est un cataclysme qui vous anéantit, qui vous fait douter de tout et surtout de votre valeur.

Vous vous sentez un déchet, rejeté de votre milieu professionnel et coupable en même temps car vous continuez, au moment où vous êtes en maladie,  à percevoir un salaire, moindre certes, mais un salaire, alors que vous ne produisez plus!

Et dans la vie, aujourd’hui PRODUIRE, être rentable est le maître mot!

Alors pour toutes celles et ceux qui travaillent à fond, qui n’esquivent jamais les coups bas, la charge de travail, prenez soin de vous, soyez attentifs à votre bien-être. Soyez bienveillants avec vous-mêmes. Vous n’avez droit qu’à un seul passage sur cette terre.

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L’amitié, on en parle?

J’ai toujours été une femme extrêmement « cérébrale » depuis toute jeune, et j’ai l’impression que ce gros défaut ne fait qu’empirer en vieillissant.

Plus le temps passe et plus je me pose de questions sur le sens de la vie, sur ce qui donne sens à la vie, à ma vie.

Je prends de plus en plus conscience qu’à part l’amitié et l’amour tout le reste n’est que poussières…. Mais qu’est-ce que l’amitié? Comment évolue l’amitié avec le temps? Comment distinguer l’amitié, comment savoir si elle est vraie, perenne, infinie, à l’épreuve des coups, à l’épreuve du temps qui passe? L’amitié est-elle différente de l’amour? A part la sexualité qu’est-ce qui différencie l’amitié de l’amour?

Je discute souvent avec mon compagnon, avec ma fille qui se passionne elle aussi depuis la terminale par la philosophie et souvent nous avons des débats intéressants autour de sujets cruciaux: l’amour, l’amitié, la maternité, la bienveillance, la fidélité, la famille…. Et je sens que sur ma fille le temps qui passe modifie aussi sa vision de la vie.

Comme le disait très justement Monsieur Alain Souchon je suis à moi toute seule « une foule sentimentale » et je suis toujours en train de me remettre en question et de remettre en question les rapports que j’entretiens avec mes congénères. Suis-je assez bienveillante? Suis-je aimable, suis-je suffisamment aimante, suis-je assez à l’écoute de l’autre?

Parfois, on s’embrase pour une personne et le feu retombe aussi facilement qu’il a pris pourquoi?

Pourquoi certaines amitiés sont-elles passagères? Est-ce aussi le cas de l’amour? Que ce soit en amitié ou en amour on sait au fond de nous si la relation est authentique ou si elle vient juste combler un manque, un besoin, une attente… Pourquoi à l’inverse, un ami ou un amour se révèle-t-il soudain au bout de quelques années, souvent d’ailleurs à la suite d’un évènement marquant et douloureux de notre vie ( deuil, maladie, dépression, perte d’emploi, chagrin d’amour…) c’est à cet instant précis qu’on prend conscience du lien qui existe et on prend conscience qu’on n’est pas seul.

Pour moi l’amitié rime avec fidélité, bienveillance, loyauté, écoute, disponibilité… autant qu’en amour.

Je prends la mesure aujourd’hui des précautions qu’il faut prendre pour savoir s’entourer des bonnes personnes, combien le temps est précieux, trop précieux pour le gaspiller avec des personnes avec lesquelles nous n’avons pas forcément de points communs. Savoir faire la différence entre la copine et l’amie, l’ami et l’amoureux, l’amoureux et l’amant?

J’ai vraiment pris conscience par exemple au moment de la séparation d’avec mon mari combien j’avais pris pour de l’amour ce qui n’en était pas. Un homme aimant m’aurait aider à me soigner plutôt que de ne penser qu’à son propre confort. L’amour n’est pas sacrifice, mais pour aimer il faut se sentir capable de se priver pour l’être qu’on aime, et cela je l’ai fait et à chaque fois que j’ai aimé, je me suis infligée beaucoup de privations par amour… Mais quand on aime on ne prend pas conscience qu’on se prive c’est quand l’amour s’est envolé qu’on réalise combien on a mis de choses de côté, combien on s’est oublié soi-même pour l’être aimé.

Et l’amour maternel, qui semble si évident on en parle ? quand on devient maman, on s’oublie pour que son enfant soit le plus heureux possible…

Mon bavardage est bien décousu dans ce billet, peut-être est-ce aussi toutes ces sorties au cinéma qui ne font que faire travailler encore mes méninges jamais fatiguées.

Tous ces films en ce moment qui abordent le sujet de l’amour,  avez-vous vu A star is born, Un homme pressé, Le Jeu, Le Grand Bain Mauvaises Herbes? Toutes ces histoires projetées sur l’écran pour nous rappeler combien il est important d’aimer, de prendre le temps d’aimer….. et combien il est délicat de trouver la bonne façon d’aimer …

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Grandir

Grandir.…et si on décortiquait un peu ce verbe? Ce verbe s’applique à bien des choses en vérité autant humaines qu’inhumaines….

On peut agrandir sa maison, son jardin, agrandir son cercle d’amis, on peut aussi voir « grandir » un sentiment qu’on avait pour quelque chose ou quelqu’un….

On dit souvent à un enfant, « tu sauras ou tu verras quand tu seras grand… » mais en fait sommes-nous grands un jour, et que savons-nous? Devenir adulte est-ce devenir grand, que veut dire être grand: avoir une grandeur d’âme? Si c’est cela, on peut l’être bien avant d’avoir atteint l’âge adulte!

Toutes ces réflexions un peu métaphysiques me viennent à l’esprit au moment où je viens d’achever un très joli voyage à Lisbonne avec ma fille unique. Pendant ce moment d’intimité retrouvé, beaucoup de pensées se sont télescopées dans ma tête, comme si mon cerveau devenait le terrain de jeu des pensées « tamponeuses »….

Ce dernier voyage (peut-être l’ultime…) a déclenché beaucoup d’émotions, d’interrogations et a mis en lumière, en moi, des évidences. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas pu toutes les deux, mère et fille, partager autant d’intimité dans un lieu neutre. Ni chez elle, ni chez moi.

Je prends la mesure depuis quelques semaines, voir quelques mois, depuis son récent mariage peut-être, que maintenant ma fille est devenue femme, une femme avec son propre libre-arbitre, son émotionnel, ses réactions, ses croyances, ses convictions. Je réalise vraiment aujourd’hui, malgré l’affection que nous nous portons toutes les deux, combien nos idées divergent et même s’affrontent.

Ai-je été une bonne mère? Je ne le sais pas en fait, j’ai essayé. Selon moi, une « bonne mère » doit être celle qui accepte les divergences. Nos enfants ne doivent pas être nos miroirs, nos clones.

C’est un vrai travail pour un parent d’accepter les divergences d’attitudes et d’opinions d’un enfant qu’on a élevé, qu’on a fait « grandir »…. A notre tour de grandir en acceptant leurs différences. Chaque parent guide son enfant vers des convictions mais au final l’enfant devient adulte et choisit son propre chemin, il acquiert sa liberté de pensée et heureusement qu’il en est ainsi!

Durant ce voyage, j’ai pris réellement conscience de l’impact du temps qui passe, du temps qu’il reste, de la marque du temps sur elle, sur moi et sur tout un chacun sur terre. J’ai pris conscience, comme sait le dire si poétiquement Baudelaire de la vitesse à laquelle l’horloge tourne. La mode passe, la terre tourne, les modes de vie évoluent, les sentiments évoluent, les moeurs évoluent….qu’est-ce qui demeure en fait?

Je suis maman et je prends conscience de ma difficulté à accepter le temps qui passe, et de tout ce que cela engendre et de la fin qui se rapproche….Peut-on être complices avec nos enfants lorsque nous avons une vision différente de la vie. La complicité existe-t-elle si nous ressentons les choses ou la vie différemment, si nous n’avons pas la même sensibilité face aux choses de la vie?

Aujourd’hui je sais que ce n’est plus à ma fille de grandir mais à moi en acceptant l’adulte qu’elle est, en respectant, en l’entourant sans l’étouffer, sans l’entraver, sans attendre d’elle le retour d’amour que je lui ai prodigué pendant trente deux ans…

Je dois accepter qu’elle n’a pas ma sensibilité, je dois accepter que le temps des câlins et de la douceur physique ne sera plus car parfois, une fois adulte, les enfants n’ont plus envie d’être dans nos bras,  d’être câlinés ou enlacés même si il ne s’agit pas d’un lasso mais juste d’une étreinte… La douceur et l’empathie ne sont pas innées ni éternelles chez l’être humain.

La douceur donnée à un enfant ne vous revient pas en boomerang…. Pourtant je l’aurais cru….

Cette prise de conscience me conforte encore davantage dans ma conviction qu’aimer c’est ne jamais rien attendre en retour et surtout pas de nos enfants..

 

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Mon expérience du Reiki

Quant on a écumé tous les traitements possibles pour soigner une maladie qui s’accroche à votre peau, quand vous arrivez au bout de 40 ans usée, fatiguée, abusée par tous les traitements chimiques pour tenter de combattre et de continuer la route, il vous vient à penser que, peut-être, une médecine tout autre, loin de l’allopathie pourrait vous apporter un peu de réconfort.

C’est ainsi que j’en suis venue tout doucement à pratiquer l’hatha-yoga, puis l’ashtanga, la méditation, la naturopathie….Je me suis également intéressée aux pouvoirs des pierres et peu importe ce que l’on pense de moi le petit quartz rose posé sous mon oreiller me rassure et mon pendentif en rhodonite m’apaise et soulage mon stress.

Des années et des années face à un psychiatre n’ont pas eu le dessus face à une maladie comme l’anorexie mentale. Une maladie qui me poursuit, qui me détruit, que j’essaie de dompter, d’amadouer mais qui m’empêche de me materner, de me faire du bien, de m’aimer, d’aimer mon corps et de le supporter. Ceux qui ne connaissent, ni la dépression, ni la maladie mentale ne peuvent comprendre la souffrance d’une personne dépressive.

Le spleen envahit votre  vie en permanence, il y des hauts et subitement des bas, vous vous croyez guérie mais vous ne l’êtes jamais! L’envie de mourir… lancinante et sournoise est tapie…. Et vous survivez un jour après l’autre avec une quête infinie de sens…

Je n’ai jamais pu m’aimer car personne ne m’a aimé enfant, alors pour essayer de donner du sens à ma vie j’ai décidé de donner tout cet amour que je n’ai pas reçu aux autres et surtout aux adolescents dont je me suis occupés tout au long de ma carrière au Ministère de la Justice. Aujourd’hui c’est tout l’amour que j’essaie de distribuer autour de moi qui donne sens à mon existence, à mon passage ici mais en ce moment j’ai beau pédalé les dénivelés me semblent de plus en plus difficiles à surmonter….

Alors je me suis dit pourquoi pas le reiki, des mains qui ne sont pas les miennes pour apaiser mes maux, pour faire émerger tout ce chagrin enfoui, tapi en moi depuis si longtemps, des larmes qui ne sortent pas, des cris qui ne sortent pas, une colère qui ne s’exprime pas…. Une vie de mensonges en fait où on devient une image pour donner le change car soyons vrais les gens n’aiment pas fréquenter des personnes malades ou toxiques et cela est bien normal. Alors quand on se sent soi-même toxique on essaie de se construire un personnage, une image épanouie, souriante, heureuse mais on s’endort souvent pelotonnée dans son mal-être, son mal de vivre, son chagrin.

Quelle est la définition du Reiki ?

C’est un mot japonais qui signifie « la force de l’esprit » (traduction littérale : « énergie de l’esprit »). C’est l’union de la méditation et du toucher relaxant sur des points du corps, pour favoriser la remise en route des potentiels naturels solutionnant de la personne. Grâce à cela, chacun peut développer ses potentiels naturels intrinsèques pour accéder à son bien-être naturel et durable.

Comme toutes les pratiques énergétiques venues d’Orient (Taï-Chi, Qi-Qong, Aïkido, etc), le Reiki permet de savoir gérer ses énergies. A la différence de ces pratiques, la gestion de nos énergies internes concerne à la fois le corps physique, mais aussi notre esprit (avec ses pensées et ses émotions).

J’ai fait il y a quatre jours l’expérience du Reiki, grâce à la générosité de Sylvia Winterstein car c’est elle qui est venue à moi, comme si un ange avait décidé de me montrer le chemin, je ne suis pas une personne mystique mais j’avoue que cette expérience m’a réellement retournée, bouleversée, catapultée dans un monde obscure où je n’osais plus jamais m’aventurer, mon monde de chagrins…. Sylvia m’a permis de commencer à faire sortir tout ce chagrin, à m’autoriser à accepter de dire que j’ai mal!

Sylvia, par son magnétisme, son don, mais aussi son charisme m’a approchée, m’a touchée et elle a fait émerger des fantômes du passé à en faire couler des torrents de larmes, pendant des jours, des nuits, comme si je n’avais jamais pleuré… Cette expérience n’est pas finie pour moi.

Sylvia m’a fait prendre conscience que je ne peux continuer à cohabiter avec ce mal-être   Sylvia m’a donné envie de sortir de ce chagrin qui entrave ma vie même si aujourd’hui j’ai 60 ans et le sentiment qu’il est déjà trop tard!

Bibliographie si vous vous intéressez au sujet que j’ai évoqué aujourd’hui dans ce billet:

A lire:

Reiki, sagesse et compassion de Patrice Gros. Les notions philosophiques et spirituelles de l’initiation (Le Rocher, 1999).

Reiki : comment les mains guérissent et harmonisent de Tanmaya Honervogt. Un guide pratique illustré (Courrier du livre, 1998).

Le Reiki de Chinta B. Strubin. Résumé des grands principes de la technique. (Bernet-Danilo, 1998).

Reiki de K. Losi. Petit traité illustré pour s’initier aux gestes fondamentaux (De Vecchi, 1998).

ABC du reiki de Paul Wagner. Les bases de la technique, accessibles à tous (Grancher, 2000).

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