Pourquoi je n’aime pas Noël?

Chacun est, à ce jour, dans les starting-blocks à attendre le Père Noël, alors que moi dès que la fin du mois de novembre s’annonce je suis envahie d’une profonde tristesse. Une forme de mélancolie, d’appréhension, c’est à chaque fois le coeur serré que j’affronte cette période des fêtes.

Pourquoi me direz-vous? Peut-être tout simplement parce que pour moi Noël n’est lié à aucun souvenir d’enfance heureuse. Mon père ne nous a pas élevé mes soeurs et moi dans la tradition des fêtes. Jamais de moments festifs, mêmes les anniversaires passaient à la trappe. Alors une fois devenue adulte, il m’a été difficile d’appréhender ce type d’évènement différemment et de manière festive.

Noël a commencé à exister à la naissance de ma fille car je me disais que, pour elle, je me devais de faire un effort pour qu’elle se sente une petite fille comme les autres. Il m’a fallu prendre sur moi, beaucoup, apprendre à décorer une maison, apprendre à préparer l’arrivée d’un Père Noël qui n’était jamais passé pour moi… J’y suis tout de même parvenue par amour pour ma fille. J’ai été à la fois sa maman, ses tantes, son grand-père, sa grand-mère, j’ai essayé de lui créer une famille à moi toute seule.

Aujourd’hui Camille et moi fêtons Noël en tête à tête et nous invitons en général son papa qui est tout seul.

Nous ne mettons pas les petits plats dans les grands mais ce soir là je gâte en général ma fille comme lorsqu’elle avait 4 ans, je sais qu’elle adore les petits paquets, les surprises, le fait-main alors je bricole pour elle, je me casse la tête et nous nous faisons la plus gourmande des dînettes.

Chaque Noël me rappelle l’absence d’une famille, l’absence d’une mère, disparue lorsque j’avais onze ans, à une fratrie disloquée, à un père autoritaire qui ignorait le sens de la fête, une belle-mère muette, absente, toujours triste. Seul le chien était joyeux dans notre pauvre famille.

Pourquoi ce billet aussi personnel, simplement pour tenter d’expliquer que souvent Noël est une immense mascarade, une réunion autour d’un repas et des cadeaux qui parfois ne signifient pas qu’on s’aime au quotidien, qu’on prend soin les uns, des autres au quotidien. On fête Noël parce que cela se fait, mais pour moi on doit fêter Noël parce qu’on le sent, parce qu’on ressent de l’amour, un amour réel, pas de menti, pas de faux semblant, pas de judas à Noël.

Mon rêve serait que l’on n’aie pas besoin d’une fête de Noël pour se dire « je t’aime », je voudrais un Noël quotidien, que le sourire et la bienveillance fassent partie de notre vie de tous les jours et que chacun s’applique quotidiennement à faire attention à l’autre.

Cessez de faire semblant de vous aimer à Noël aimez-vous tous les jours, n’attendez pas un jour dans l’année pour gâter vos proches de vos attentions, pour tendre la main aux personnes dans le besoin, c’est chaque jour qu’il faut le faire.

La vie est si courte et seuls l’amour et la gentillesse donnent du sens à une vie. C’est en tout cas mon avis, alors cette année, le soir du 24 décembre ayez une pensée sincère pour toutes celles et ceux qui sont seuls, mal aimés, abandonnés, dans les maisons de retraite, les orphelinats, les hôpitaux, où à toutes ces personnes qui vivent seules devant leur téléviseur.

Regardez à partir de 2018 au delà de votre périmètre de confort, allez vers les autres et aidez du mieux que vous pouvez autour de vous et cela commence tout simplement par un sourire!

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« Passer mon amour à la machine »

En ce moment, cette phrase d’Alain Souchon me revient aux lèvres car je suis en plein questionnement concernant l’amour. A 60 ans je pense tout de même avoir fait le tour de la question, mais le verbe aimer ne veut pas forcément signifier la même chose pour tous, et nous sommes certains, pour la plupart, que ce verbe aimer se conjugue au pluriel.

Ce que je sais aussi, c’est que l’amour est comme un nuage, il peut prendre diverses formes, et diverses couleurs, il peut nous émerveiller sur fond de ciel bleu comme il peut nous attrister et nous amener de la pluie…

Ephémère, durable, une chimère, une évidence, un besoin, une crampe d’estomac, un vertige…qu’est ce que l’amour? On ne peut réellement le définir mais ce qui est certain c’est que l’on ne peut pas vivre sans. Le bonheur existe-t-il sans amour? A quoi bon posséder des biens matériels, de l’argent si l’on ne partage cela avec personne. Au bout d’un long chemin comme le mien, après de multiples échecs qui m’ont brisé le coeur et l’âme j’ai décidé de renoncer à le trouver…Sûrement de guerre lasse, à force de mes échecs successifs, de maladresses commises, de désillusions, je m’en suis fait  une raison, mais renoncer à l’amour en couple ne veut pas dire se retrancher du monde et cesser d’en donner autour de soi, l’amour ne se construit pas qu’à deux, l’amour est inscrit dans la vie, dans tout ce qui nous entoure.

Aujourd’hui je trouve mon bonheur simplement en me disant que ma maladie ne m’a pas encore tuée, que j’ai pu voir grandir ma fille et la voir devenir une jolie femme et bientôt je la serrerais contre mon coeur à son mariage. Je ne suis donc pas seule. Que les léchouilles de mes chiens et de mes chats que j’adore me motivent pour me lever le matin, que mon tapis magique de yoga me transporte à chaque fois que je le déroule, que la nature me ravit toujours autant en n’importe quelle saison et qu’il n’y a aucune raison de voir la morosité partout. Je n’ai pas d’amour de couple mais j’aime et c’est en fait cela qui compte….

Ce qui compte c’est de garder en moi cette curiosité qui m’anime, cette envie de rencontrer les autres, sans être aigrie, ce qui compte, c’est de cesser de culpabiliser pour un amour que je n’ai pas su trouver, ou simplement su garder. Peut-être ne suis-je pas toujours responsable du malheur qui frappe?

On ne pourra jamais « faire blanchir son amour à la machine » ce qui est perdu est perdu et malgré toute l’énergie que j’ai pu y mettre, mon histoire d’amour, mon mariage, ma vie de couple s’arrêtent, ici et maintenant, à l’aube de mes 60 ans après 15 ans de vie commune.

Il me  faut tourner la page et aller de l’avant et surtout me convaincre qu’aujourd’hui je n’ai plus le temps pour les larmes, je n’ai plus que le temps qui reste, si court, et qu’il faut dire oui à la vie et continuer le chemin en chérissant ce que l’on a, en souriant à l’idée que la vie n’est pas finie.

Je me rends aujourd’hui vraiment compte qu’après tous ces chagrins accumulés au fil de la vie et depuis l’abandon de ma mère, que, ce qui m’a rendue forte, ce qui m’a permis de tenir debout, c’est mon esprit curieux, ma soif d’apprendre et de découvrir. J’ai vécu ma vie avec tant de parcimonie que je n’ai pas encore les poches assez remplies de jolis souvenirs, il me reste encore tant de jolis paysages à découvrir, tant de livres à lire, tant de sourires à croiser, tant de films à aller voir, tant de sentiers à parcourir avec mes chiens sur mes talons, tant d’enfants à consoler, tant de pages à écrire….

Aujourd’hui après tant de chemins parcourus, en quête d’un bel amour sincère et durable j’ai décidé de poser mes valises et de ne plus rien chercher, ni ne plus rien attendre. Je commence à enfin prendre conscience réellement que j’ai tellement aimé les hommes de ma vie que je me suis oubliée moi-même en chemin.

J’ai oublié ce que je voulais vraiment et ce que je valais vraiment. Le hasard, je n’y crois pas vraiment, je pense que chaque rencontre nous est destinée. Mon histoire personnelle m’a conduite à toujours me tourner vers l’inverse de ce qu’il me fallait et j’ai pris conscience qu’avant de choisir j’étais choisie, que j’avais besoin qu’on est besoin de moi et l’attente d’être aimée était si forte que je n’attirais que les hommes qui n’étaient pas faits pour moi.

Comme si l’abandon de mes parents, le manque d’amour filial, la mésestime de moi-même qui en a découlé,  me dictaient les mauvais choix jusqu’au dernier. Doit-on pour cela cesser d’aimer? Mon dernier compagnon a partagé ma vie 15 ans c’est un long parcours et aujourd’hui avec le recul après une séparation douloureuse et effilochée, je prends conscience que cet amour là n’était pas non plus pour moi puisque j’ai courbé le dos pendant ces quinze années en acceptant des compromis et des sacrifices qu’une autre femme que moi n’aurait jamais supportés.

Pourquoi l’amour et moi ne sommes-nous pas compatibles? Aujourd’hui, je sais que je finirais mon chemin seule, car je ne suis pas du genre à m’inscrire sur des sites de rencontres et que surtout je n’ai plus suffisamment confiance en moi, en mon propre jugement en matière amoureuse. Trop de blessures me font penser que jamais plus je ne rencontrerais un homme capable de me rendre heureuse et je doute aujourd’hui de ma capacité à rendre un homme heureux.

Voilà mon bilan de vie, et mieux vaut le faire le plus tôt possible pour en tirer un enseignement afin que le chemin que l’on a devant soi soit le plus ensoleillé, le plus lumineux et le plus joyeux possible.

Je vous souhaite un très bel amour.

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Prisonnière mais guerriere

Je vous livre aujourd’hui une partie de moi-même, même peut-être plus qu’une partie…. Car telle est ma vie, encore aujourd’hui, je marche sur mon chemin  si chaotique, si douloureux, si problématique parfois, mais je marche encore et je sais que même dans la douleur, même prisonnière je suis une guerrière, une battante, une résiliente.

 

Cette maladie dont on ne parle jamais et qui me touche moi depuis des années, un demi-siècle en fait, n’est pas une maladie d’adolescente uniquement. Certaines, (certains aussi d’ailleurs car cette maladie touche aussi les garçons) en souffrent jusqu’à l’âge adulte et jusqu’à leur mort. Jusqu’à leur départ, parfois précipité, sans n’avoir jamais connu autre chose que les angles de cette prison. Avec tout de même parfois quelques moments furtifs où le corps se fait un peu oublié.

Quelle étrange maladie que l’anorexie mentale, combien de professeurs, médecins, cliniciens se sont penchés dessus en tentant de comprendre où elle prend sa source et comment peut-on en guérir.

Le chemin vers la guérison est long, interminablement long, d’autant plus long quand la maladie est diagnostiquée une fois l’âge adulte atteint. Cette maladie puise sa vitalité au coeur de l’enfance, l’enfance et la  pré-adolescence étant des instants cruciaux pour le développement psychique d’une personne. La maladie est provoquée invariablement par un état émotionnel que nous connaissons tous dans la vie et pourtant parfois cette émotion négative qu’est la peur a des répercussions à vie sur le comportement social d’une personne.

Toute maladie en lien avec la nourriture, anorexie ou boulimie, trouve souvent racine dans l’enfance. Il faut savoir que l’anorexie mentale est une maladie très sournoise et vient d’un sentiment très fort de peur et d’insécurité. Quand on a peur, où qu’on a subi une peur terrible au moment où l’on était enfant et qu’à cette époque on ne comprend pas ce qu’il se passe, on devient un adulte fragile émotionnellement, doté d’une hypersensibilité, instable sur le plan affectif, en quête tout le temps de quelque chose d’irremplaçable.  Toute la vie durant, cette personne mettra en place des mécanismes de défense pour sécuriser au maximum son périmètre, car la seule chose contrôlable dans la vie d’une anorexique angoissée et privée d’amour devient la nourriture. C’est la personne malade qui décide pour elle et non les autres, elle ne subit plus, elle devient capitaine, elle maîtrise, gère, contrôle.

Cette maladie est très sournoise car il n’y a rien de plus jouissif que de se sentir détaché du matériel, de la nourriture, on se sent invincible, moins on mange et plus c’est l’extase, on est au dessus, on est hors du monde, seul et heureux, à l’abri. On n’a jamais conscience de la mort qui rôde au contraire, on est enfin libre, on devient un pur esprit, inatteignable, intouchable.

J’ai perdu ma mère à l’âge de onze ans. Mes parents étaient séparés et après une période de vacances scolaires passées avec mon père, à mon retour, au mois de septembre, ma mère a décidé de ne pas me rouvrir ni la porte de la maison, ni ses bras, ni son coeur……

Sur le moment, quand on est enfant, on n’a aucune conscience des dégâts que peut faire un tel abandon, d’une personne en qui on n’a, en principe, le plus confiance, sa maman. Les conséquences viennent beaucoup plus tard et souvent on est obligé, après une multitude de tentatives de suicide avortées, de situations professionnelles complexes, d’échecs amoureux, de difficultés de socialisation, d’impossibilité de fonder une famille, une multitude de peurs, de larmes, de fugues, de kilos perdus, de trouver le courage d’aller en parler.

Malgré ce long chemin de thérapie, douloureux où il faut tenter de défaire des comportements qu’on pense salvateurs pour soi, le chemin reste parfois sans issue. La maladie s’accroche et à chaque choc émotionnel, elle ressurgit de plus belle. A chaque fois que la peur revient, rôde, l’insécurité se dresse devant vous, la maladie se dresse, elle aussi encore plus forte.

Aujourd’hui, à 60 ans demain, voilà ce qu’est ma vie, un contrôle permanent sur moi-même pour ne pas me faire mal, me brûler les ailes. Chaque déception je me l’attribue, chaque échec je me l’attribue encore et encore… Jamais je ne mets l’autre en cause.

La seule en cause ne peut être que moi, c’est moi qui suis coupable, mauvaise, puisque je n’inspire pas l’amour, ni le respect. Je me laisse berner, abuser, je m’autorise à devenir « un objet » et non un sujet, une vraie personne avec un libre-arbitre puisque ma maman n’a pas voulu m’aimer……

Et même si aujourd’hui j’ai pardonné à ma maman cet abandon si cruel, cela n’empêche pas le manque que j’ai d’elle et le trou béant d’amour qu’elle a laissé et que je ne parviendrais jamais à combler et que personne ne pourra combler c’est ainsi.

Je t’aime maman et j’espère que tu es heureuse au pays des étoiles…

 

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Un bien bel endroit pour bruncher

En France, nous commençons petit à petit à prendre l’accent « british »…même ici à Toulon. Notre petite ville de marins, fait aussi bien, même mieux, que Paris en nous offrant de « bruncher » le dimanche!

Pour ma part, je trouve cette manière de se nourrir le dimanche fort saine et je pense que nous devrions faire cela tous les jours et supprimer le repas de midi! Mais évidemment quand on travaille et que l’on doit être à l’heure au bureau toute la semaine il faudrait pratiquement se lever à l’aube car bruncher c’est prendre le temps de savourer un vrai repas puisque le brunch se compose de sucré et de salé comme en Angleterre, en Allemagne, aux Pays Bas, aux Etats-Unis et même en Inde où on ne parle pas de brunch mais de petits-déjeuners.

Certains pays apportent beaucoup plus d’importance à ce premier repas du matin plutôt qu’à celui de midi comme nous les français. Et tous ces pays ont bien raison car démarrer la journée avec un petit déjeuner largement « amélioré » est très bon pour la santé et donne un vrai coup de starter à une journée de travail. Notre pause de midi en France a, à mon sens, des répercussions anti-productives au travail, à partir de 14h en sortant de table nous avons plutôt envie de faire la sieste!

Tout ce préambule pour vous dire combien je suis heureuse de voir la tendance « brunch » s’installer à Toulon, dans plusieurs petits endroits mais il y en a un qui vaut vraiment le détour. Je vous y emmène de ce pas, suivez-moi chez Brun Noir, un endroit atypique, tendance, healthy, convivial, intelligent dans son concept (un établissement où l’on consomme du lait végétal pour faire des pancakes, absolument délicieux) où on se sent comme à la maison!

Brun Noir est aussi un établissement qui fait très attention à lutter contre le gaspillage en commandant la juste dose de fruits et légumes, encore un bon point!

Ce joli lieu est à la fois tendance d’ici et tendance d’autrefois, l’établissement se présente en deux parties distinctes, j’avoue être adepte des deux. La pièce de droite meublée avec du mobilier en palette, la pièce de gauche, celle pour laquelle mais j’ai  un gros coup de coeur est  « cocoon à souhait », on peut se lover dans un canapé en vieux cuir ou un fauteuil style Voltaire, avec un livre ou un magazine, personnellement je pourrais y passer la journée, je me sens bien comme à la maison. Vous avez bien évidement une terrasse pour siroter au soleil! Ce type d’endroit, mi coffee-shop, mi-salon de thé manquait vraiment à Toulon! On peut s’y retrouver en amoureux ou entre copines, Brun Noir, à deux pas de la Place de l’Equerre est « the place to be »!

Brun Noir a organisé son premier brunch et j’ai eu le bonheur d’y participer et j’avoue que je leur tire mon chapeau, moi qui suis si difficile à nourrir! Brun Noir propose des jus de fruits et de légumes absolument délicieux, faits sur place à la demande. Cet établissement veut offrir à sa clientèle le must, tous les plats sont préparés avec application avec des produits du marché et surtout avec un brin d’originalité et d’audace, comme les gaufres salées, les légumes grillés, la salade de quinoa proposés pour le brunch.

Le brunch de Brun Noir est très copieux, vous avez droit à une boisson froide et une boisson chaude, du salé, du sucré, pancakes, muffins, compote de pommes maison, sirop d’érable, et tout cela a un prix très abordable. Vous pouvez en savoir plus en visitant leur page Facebook, que je suis certaine vous ne manquerez pas de liker. Brun Noir affiche bien à l’avance tous les évènements qu’il organise, il y en a un fin octobre que je vais tâcher de ne pas manquer. Soyez vous aussi au rendez-vous!

Habitants de Toulon, notre ville se réveille, et elle a besoin de votre soutien pour rester vivante, jeune, tendance et nous offrir enfin la joie de pouvoir sortir et se faire plaisir alors soutenez tous ces établissements qui s’installent et ont le courage d’affronter les difficultés pour faire de nos moments de libres de vrais moments de plaisir et de convivialité.

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