J’aime beaucoup lire et pourtant je ne trouve pas assez de temps pour m’adonner complètement à cette passion. Les journées se succèdent et parfois j’ai tellement besoin de profiter de tout un tas d’autres activités que le livre reste coincé dans ma bibliothèque au milieu d’un tas d’autres qui m’attendent aussi….
Le pire c’est que je suis une acheteuse addictive de livres. Certaines femmes craquent pour les chaussures ou les vêtements, moi, je craque lorsque je déambule dans une librairie.
Le moment où je lis le plus c’est l’été quand je m’allonge au bord de la mer ou lorsque je voyage pour me distraire sur les longs trajets en avion ou les soirées à l’hôtel et lors de mes nuits d’insomnie.
Dernièrement je suis partie en voyage pour faire une croisière, rien de tel pour renouer avec la lecture, d’autant que ma fille Camille, éprise comme moi de lecture, m’a offert pour Noël un excellent roman. Je ne l’ai pas lâché du début à la fin, à la fois impatiente de le finir et en même temps en le savourant comme un délicieux dessert…
Il s’agit d’un livre d‘Agnès Ledig aux éditions » Le Livre de Poche », le titre « Dans le murmure des feuilles qui dansent » .
Au coeur de ce sixième roman, Agnès Ledig parle des valeurs d’entraide et de bienveillance, des valeurs chères à mon coeur, et au sien. L’histoire se construit autour de destins croisés, elle a pour cadre la forêt des Vosges et raconte deux histoires imbriquées de quatre personnages touchants et fragiles. Agnès Ledig nous plonge avec une brutale poésie dans l’horreur de ce qu’est la maladie.
Ce roman extrêmement touchant raconte les destins fragiles de quatre personnages, celui d’une jeune handicapée, d’un procureur, d’un enfant malade et d’un ébéniste. L’auteur nous plonge dans la beauté de la forêt des Vosges qui sert de cadre à l’intrigue, et dans laquelle la romancière a toujours vécu. Ce roman met le projecteur sur une nature merveilleuse et nous montre à quel point il est bon de s’y accrocher quand on a besoin de se ressourcer.
Chaque fois que je vais mal, je chausse mes godillots et savoure une balade en forêt avec mes chiens et je reprends courage.
Le récit nous transporte dans deux histoires, qui vont interagir entre elles. D’un côté, une handicapée entre en contact avec un procureur d’une manière peu banale et crée une véritable relation juste avec la magie d’échanges épistolaires, de l’autre, un jeune homme visite quotidiennement son petit frère à l’hôpital et pour le sortir de sa bulle stérile, il lui raconte « la forêt ».
La romancière a voulu redonner tout son sens au mot « bienveillance » que tout le monde utilise aujourd’hui, parce qu’il est devenu un phénomène de mode. Qui a vraiment lu « Les quatre accords toltèques », qui les applique réellement? Agnès Ledig juge ce mot essentiel et le rapproche du terme gentillesse qui est parfois tourné en dérision.
L’hôpital revient comme un fil rouge dans tous les livres d’Agnès Ledig. certainement en hommage à son fils mort d’une leucémie. « C’est lui qui m’a amenée à l’écriture » explique-t-elle. Durant la maladie, les mots ont réussi à soulager cette maman qui chaque semaine écrivait un bulletin de santé sur son fils. Tous ses romans lui sont dédiés, mais celui-ci plus particulièrement, car l’enfant de papier est lui aussi atteint de leucémie.
Pour autant le livre n’est pas autobiographique, l’expérience personnelle de l’auteure est plutôt mise à profit pour raconter des scènes empreintes de vérité.
J’ai été tant séduite par ce roman que j’ai couru à la librairie pour m’en offrir un autre car non seulement j’ai été charmée par le récit mais aussi par la qualité de l’écriture empreinte d’une grande poésie.
Je remercie tout particulièrement ma fille Camille pour ce magnifique cadeau et cette découverte
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