L’art de perdre

J’adore lire et heureusement car en ces temps de confinement et de solitude, la lecture est le moyen le plus sûr de voyager tout en restant en bonne santé…
 
Lire c’est apprendre, c’est rêver, c’est rencontrer, presque se faire des amis, parfois je ne parviens pas à lâcher un livre tellement je m’attache aux personnages.
 
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La solitude m’a aussi conduite à réfléchir à toutes les astuces pour me sentir moins seule. Par exemple sur Facebook, j’ai adhéré à la page de mon village, à celle des amoureux de randonnées et de yoga…
 
Sur Youtube j’ai découvert cam’s yoga et la yogi family. Camille est professeur d’hatha yoga, c’est une jeune femme douce, optimiste et au coeur généreux puisqu’elle a décidé depuis le début du confinement d’accompagner gratuitement les personnes qui souhaitent s’initier au yoga. Alors depuis plusieurs mois, à raison de trois fois par semaine Camille fait irruption dans mon salon et je me sens moins seule même si mon tapis de yoga est magique.
 
J’ai découvert également grâce à Amazon l’application Audible.  Cette application a un certain coût, mais quel plaisir que de se laisser bercer par une voix qui vous raconte une histoire…. Lover dans mon hamac ou dans mon lit je me sens accompagnée et cela fait beaucoup de bien….
 
J’ai choisi dernièrement un livre magnifique, je viens de l’achever et je souhaitais vous en parler car c’est un roman excellent.
Le roman d’Alice Zeniter « l’art de perdre » est un chef d’oeuvre, il aborde avec une grande authenticité la question de la guerre d’Algérie mais pas que..
Ce livre m’a passionnée, enrichie, accompagnée plusieurs semaines. Je me suis toujours intéressée à la guerre d’Algérie par le biais de Camus dont je suis une amoureuse. Alice Zeniter nous fait vivre le drame de la guerre d’Algérie, elle nous fait toucher du doigt ce qu’était être un harki en 1962, je vous avoue avoir eu honte d’être française en lisant ce livre. J’ai vécu au Maroc toute mon adolescence et je me sens davantage maghrébine que française, d’ailleurs je sais faire le couscous ou le tagine mais je ne sais pas cuisiner la blanquette!!! La question identitaire je me la suis posée moi-même plusieurs fois au cours de ma vie.
 
 
L’histoire:
 
L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?

Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace.
Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.
 
 

« C’est un livre sur ce que signifie être immigré. Un livre sur une population tenue hors de la parole et hors de la littérature »

Je vous invite à découvrir ce roman très fort,

https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-culture/alice-zeniter-je-voulais-combler-les-silences-de-mon-histoire

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