Voilà bien longtemps que je n’ai pas échangé avec vous sur ce blog, peut-être lassés, êtes vous partis, partis lire ailleurs… C’est tout à fait pardonnable, légitime, je ne vous blâme pas…
Mais aujourd’hui j’ai envie de renouer avec vous, vous me manquez, alors j’espère que vous serez au rendez-vous et que vous me pardonnerez mes écarts de conduite.
J’ai beaucoup de choses à vous raconter au cours des posts qui suivront celui-ci, mes lectures passions de cet été qui s’achève, mon dernier voyage, fabuleux, le Pérou…, mes dernières rencontres, mes films coup de coeur….. tant de belles choses à vous dire…
Alors me revoilà… je m’appelle Annick, vous souvenez-vous, celle qui vit (live) celle qui aime (love) celle qui cuisine (cook) mais aussi celle qui aime partager, qui aime voyager, qui aime regarder, contempler, admirer, marcher…celle qui vous aime.
Je viens ici vous parler aujourd’hui d’un film d’une jeune scénariste et réalisatrice Carine Tardieu, qui signe là un très beau film. J’ai été touchée, émue, par cette histoire romanesque qui m’a convaincue, même si je le sais, ce n’est qu’un film. La vie d’une femme ne se compte pas en nombre d’années mais plutôt à sa façon en vieillissant de regarder la vie, aux défis qu’elle se lance, à son audace, à sa curiosité pour toutes choses, à son amour de la vie…
Fanny Ardant dans « Les Jeunes Amants » m’a enchantée, elle forme avec Melvil Poupaud, un tandem amoureux plein de tendresse et de générosité. Un exemple, un modèle, un espoir…
Ce couple fait la démonstration que l’on ne tombe pas amoureux par hasard, ces deux là tombent amoureux comme une évidence. Mais comment ne pas tomber amoureux d’une telle femme. Quelle élégance, quel raffinement, Fanny Ardant possède cette classe et cette élégance comme en possèdent les actrices italiennes du cinéma noir et blanc, quelle intelligence, quelle émotion se dégagent de chacun de ses mots, de ces gestes, de sa posture et cette voix qui murmure même quand elle crie ou qu’elle se fâche…
Ce film démontre aux femmes combien vieillir n’est pas une fatalité. Un point final. Et que si l’on s’en donne les moyens cela devient un enrichissement.
La vieillesse devrait être pour chaque femme, chaque homme aussi, le moment où l’on prend enfin le temps de regarder vraiment autour de soi, où l’on prend le temps de s’émerveiller d’un rien, et c’est peut-être à ce moment là qu’on apprécie vraiment la vie… parce que l’on touche du doigt sa fragilité, sa préciosité… On sait ce qui est vraiment important, on essaie de tendre vers le savoir-être plutôt que vers l’avoir, on ne court plus…
L’histoire:
Shauna, 70 ans, libre et indépendante, a mis sa vie amoureuse de côté. Elle est cependant troublée par la présence de Pierre, cet homme de 45 ans qu’elle avait tout juste croisé, des années plus tôt. Et contre toute attente, Pierre ne voit pas en elle “une femme d’un certain âge”, mais une femme, désirable, qu’il n’a pas peur d’aimer. A ceci près que Pierre est marié et père de famille.
Ce film m’a troublée peut-être parce que j’ai eu le bonheur d’avoir aimé et d’avoir été aimée par des hommes plus vieux et d’autres beaucoup plus jeunes que moi.
Un homme, pas n’importe lequel bien sûr, pas le rustre de supermarché, l’homme qui sait regarder la féminité, sera forcément troublé par ce que dégage une femme en se gaussant complètement de ce que pense autrui. Avoir l’audace d’aimer une femme de 20 ans de plus c’est courageux et révélateur. Dans le film, Shauna résiste à cet amour, elle lui renvoie parfois durement qu’il n’a aucun avenir auprès d’elle et qu’il doit retourner auprès de sa femme, fort jolie du reste… mais le coeur a des raisons que la raison ignore…nous le savons bien.
Ce qui est fort bien démontré dans ce film c’est la générosité de l’acte d’amour Shauna pense au bonheur de Pierre, Pierre ne pense qu’au bonheur de Shauna et c’est cela l’amour. Aimer c’est avant tout donner à l’autre et lui donner le meilleur de soi, lui donner la possibilité d’être encore plus heureux…C’est cela que Pierre veut donner à Shauna peu lui importe le regard de l’autre, le regard social.
Pour avoir aimer follement un homme de 17 ans mon cadet je sais combien il est difficile d’affronter la critique, la médisance, la jalousie, les quolibets…
Je vous invite à aller voir, si cela n’est pas déjà fait cette merveilleuse histoire d’amour, d’un amour possible.
L’amour est parfois là où on ne s’y attend le moins….
Bande annonce
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Crédits photos Allociné