En matière de lecture j’ai toujours les yeux plus gros que le ventre! Dès que je rentre dans une librairie je suis prise d’une boulimie d’achats de livres…la seule chose qui calme cette « addiction », cette « fièvre acheteuse » c’est mon budget….hélas.
Heureusement, il y a mes fidèles amis qui connaissent mon goût prononcé pour les livres et qui, en la matière, me gâtent beaucoup. Et puis il y a les livres d’occasion, chez Emaüs vous en trouvez à 1€ et il ne s’agit pas forcément de La Comtesse de Ségur!
J’ai beaucoup de lectures en retard car je ne lis pas vite surtout quand je tombe sur un délice! Je le savoure, je fais des retours en arrière tellement le phrasé est délicat. Je me souviens encore quand je me suis plongée dans le roman « L’Elégance du Hérisson » je ne pouvais m’empêcher de revenir en arrière pour en lire des passages à voix haute à ma fille tellement l’écriture en elle-même était parfaite.
Souvent quand je m’attache à une histoire je n’ai en fait pas du tout envie de connaître la chute je me régale juste à lire parce que c’est beau et que l’histoire fait résonner des sentiments ou des idées fortes.
Quand j’étais plus jeune j’étais addict aux grands romans, ceux de John Irving, William Styron, Isabel Allende, Michel Tournier, Albert Cohen….aujourd’hui je me tourne plutôt vers de petites lectures car le temps passe si vite, j’ai toujours peur de ne jamais pouvoir finir un roman de mille pages!
Le temps qui passe, le temps qui reste il y a encore tant à faire et à découvrir…aurais-je le temps?
Je viens aujourd’hui vous parlez d’un livre qui, pour un si petit livre, a provoqué en moi un grand vacarme, ou peut être étais-je arrivée au stade de ma vie où j’avais besoin de lire, d’entendre cette histoire, de croire en la solidarité des femmes entre elles.
La Tresse de Laëtitia Colombani est un tout petit livre.
L’histoire:
La Tresse, c’est un récit autour de trois personnages, trois femmes dans le monde d’aujourd’hui, que tout sépare. Smita, une Intouchable, Sarah la femme à la carrière accomplie, Giulia, la sicilienne fabricante de perruques…
Une histoire d’amour en fait, l’histoire de trois destins croisés comme les brins d’une tresse. La vie de trois femmes qui se retrouvent liées par un cheveu.
Elles sont toutes trois issues de milieu différent , mais chacune, à sa manière, est enfermée, cantonnée à un rôle qu’on lui a assigné. Chacune endure une forme de discrimination. Ce qui va les réunir, au delà de ces différences, c’est cette pulsion de vie, cet élan qui va les porter à conquérir une forme de liberté.
Ce livre rappelle combien il est difficile d’être femme dans notre société occidentale. Nous devons être des mères parfaites, des épouses modèles, assumer toutes les tâches domestiques et mener brillamment notre carrière. C’est une position intenable. La société nous demande trop, et ne nous fait pas de cadeaux. On pardonne à un homme de délaisser son foyer pour se consacrer à son métier ; pas à une femme.
Un livre qui donne envie de se battre, un livre qui vous rappelle les vraies valeurs, un livre qui parle du courage des femmes, de leur capacité à toujours faire face quelque soit la situation. Des femmes pourtant ordinaires, des petits points perdus au milieu de l’humanité qui nous guident vers l’approche du bonheur et qui nous montre que rien n’est jamais perdu. Tout combat mérite d’être mené même le pire, que ce soit contre sa condition, contre la maladie, contre la faillite….
Un petit livre qui résonne avec les trois mots que je me suis fait tatouer au creux d’une fleur de lotus sur ma cheville « Never give up »!
Que vous dire d’autre que, lisez ce petit livre, cela ne vous prendra que quelques minutes pour un grand moment de bonheur personnel et intime.
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