Si vous êtes comme moi, toulonnaise, vous n’avez pas pu être insensible à l’évolution de notre ville et notamment de notre « vieux Toulon », notre « basse ville » comme on l’appelait quand j’étais toute jeune. Un quartier où l’on osait pas trop s’aventurer de peur de faire de mauvaises rencontres, et c’est vrai qu’à cette époque une femme seule ne prenait pas le risque de s’y aventurer seule…
Depuis, nous assistons doucement à la renaissance de Toulon, ville de marins au départ, elle est en train de se métamorphoser. Il y a eu l’ouverture de théâtres, le théâtre Liberté, au concept novateur, et qui nous offre des pièces de grande qualité (j’ai eu le bonheur d’y voir cet hiver Charles Berling dans la pièce Vu du Pont, tiré du roman d’Arthur Miller, une pièce qui vous laisse chancelante et en larmes à la sortie!), l’Opéra de Toulon qui se dresse fièrement, et depuis peu la place de l’équerre et la rue des arts (ou rue Pierre Semard), qui nous offre une rue « différente » fun, tendance, culturelle, joyeuse, vivante.
Cela devient un vrai plaisir d’aller s’y promener et de découvrir toutes les petites boutiques, épiceries, et ces petits bouts de terrasse où l’on peut s’installer pour picorer!
J’adore cela, on a comme l’impression de partir en voyage et ce soir là, vraiment par hasard, j’ai fait une petite échappée du côté du pays basque, en m’installant à la terrasse de Xerri Chéri. Le pays basque, une région de France à la fois belle, encore sauvage, qui a du caractère, qui est fière, forte de ses traditions et où la gastronomie est à tomber à la renverse, si vous êtes comme moi amoureuse de bons produits de qualités et authentiques, tels que le fromage par exemple installez-vous en terrasse et partez à l’aventure….
J’en viens enfin à mon sujet, même si je suis convaincue que vous êtes déjà nombreux à vous être assis tranquillement en terrasse pour grignoter une petite planche à la façon Xerri Chéri!
Je m’y suis sentie à la fois au pays basque avec un orteil posé sur le sol espagnol. L’Espagne étant un de mes pays de prédilection surtout le sud de l’Espagne car ayant vécu au Maroc, à Tanger plus précisément de l’âge de 11 ans à l’âge de 18 ans, ce sud combien de fois ne l’ai-je pas traversé avec mon père pour remonter en France. Mon père chargeait les coffres du camping-car de boîtes de thon (ventresca de atun ou de bonita), c’est le ventre du thon, un morceau extrêmement goûteux c’est pour cela qu’il est relativement cher, de piquillos, de fromages de brebis et de chèvre tellement au Maroc nous étions privés de laitages (dans les années 70, à Tanger on ne trouvait rien au marché français ou quand on tombait sur un yaourt il coûtait un oeil alors mon père n’en achetait jamais!!!, seuls les produits locaux et les produits espagnols rentraient dans la cuisine.)
A la terrasse de Xerri Chéri je me suis retrouvée des milliers d’années en arrière en dégustant mon fromage les yeux fermés (ma petite madeleine de Proust à moi). Et quand j’ai découvert l’intérieur avec toutes ces étagères pleines de boites de thons, de sardines confites, de ventrèche (morceau de viande de la panse d’un cochon gras traitée comme le lard), cochonnailles, confitures, huile d’olive…. j’ai adoré. J’aurais voulu y faire mon marché, d’ailleurs je compte bien le faire très prochainement.
A la terrasse de Xerri Chéri je me suis retrouvée des milliers d’années en arrière en dégustant mon fromage les yeux fermés (ma petite madeleine de Proust à moi).
Et quand j’ai découvert l’intérieur avec toutes ces étagères pleines de boites de thons, de sardines confites, de ventrèche (morceau de viande de la panse d’un cochon gras traitée comme le lard), cochonnailles, confitures, huile d’olive…. j’ai adoré. J’aurais voulu y faire mon marché, d’ailleurs je compte bien le faire très prochainement.
Je vous montre les images de ce que nous avons dégusté mais sachez que vous avez un tas d’autres choix sur la carte. Nous avons choisi de goûté la taloa, (une galette typiquement basque confectionnée avec de la farine de pois chiches).
Le personnel est absolument adorable, le serveur était si timide et charmant, si inquiet de notre bien-être, ce qu’on ne voit plus vraiment aujourd’hui quand on s’assoit quelque part pour boire un verre.
Lorea, la patronne ( même si je n’aime pas trop ce terme) est une personne délicieuse et on sent tout l’amour du pays basque dans ses yeux malicieux. Elle est joyeuse et vous communique sa passion des produits de son pays et moi qui aime les belles rencontres ce soir là en plus de me régaler, j’ai rencontré une belle personne généreuse!
Alors c’est vrai la restauration au jour d’aujourd’hui a pris un tournant très particulier. Et il est important de comprendre pourquoi. Le coût de la vie est de plus en plus cher, les taxes et les mesures d’hygiène assomment les restaurateurs, ces élément font que petit à petit on déjeune ou on dîne à l’extérieur différemment. Quand j’entends les restaurateurs dire qu’ils sont détrônés par des fast-food cela me hérissent! Ces petites enseignes, telles que Xerri Chéri sont loin d’être des fast-foods et j’avoue que ce type de restauration me plaît car souvent l’accueil y est soigné, on vous concocte l’assiette que vous voulez, on ne vous prend pas la tête, vous profitez de la vie et de bons produits, vous savez ce que vous avez dans votre assiette et « cerise sur le gâteau » c’est que si vous avez aimé vous pouvez rentrer à la maison avec votre petit panier. Tout ce que vous avez pu déguster est à la vente et moi ce concept j’adore!!!
Et mon petit appétit d’oiseau végétarien préfère les petites dînettes aux grands repas. Je suis tombée sous le charme, alors n’hésitez pas à tester!
Un dernier petit détail pas négligeable, je me laisse rarement tenter par un dessert quand je mange sur l’extérieur et là exception pour un dessert classique mais carrément exceptionnel par sa fraîcheur et son goût, j’ai nommé le gâteau basque! Alors succombez, succombez sans complexes!!! Faites vous plaisir et laissez vous guider par la passion de Lorea.
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